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bannir les sacs de
plastiQUe: nos marcHanDs
disent oui... mais non
Dès septembre, les sacs de plastique disparaîtront du paysage à Brossard. Déjà, Huntingdon et Deux-Montagnes interdissent les sacs de plastique tandis que Toronto a échoué à faire passer un tel règlement, en 2012. Puis ce sera au tour de Montréal d’emboîter le pas. Quincailleries et centres de rénovation présents sur ces territoires ne feront pas exception à la nouvelle règlementation.
or, selon les commentaires recueillis auprès de vingt de nos marchands durant le dernier mois, plus de 50% o rent encore des sacs de plastique à leur clientèle. Du lot, près des deux tiers le fait gratuitement.
En alternative, près de la moitié des répondants affirment offrir des sacs faits d’une autre matière (tissu, polyéthylène, plastique réutilisable, vinyle, etc.).
Quand ils répondent en qualité de consommateurs, trois répondants sur quatre sont d’avis que les quincaille- ries et centres de rénovation devraient continuer d’o rir des sacs de plastique aux clients. « On devrait proposer une autre option, mais ne pas l’imposer.
uNE APPROCHE
Si l’environnement est la ques- tion, pourquoi tolérer les deux pains emballés dans un troisième sac de plastique pour faire un emballage inté- ressant ? », rétorque un membre. « Ça m’évite d’en acheter pour les poubelles. Je les réutilise eux aussi ! », d’ajouter un autre. « oui, sinon cela peut limiter l’achat compulsif ! », a continué un autre répondant.
Concernant la tari cation ou non des sacs, les membres a chent leur divi- sion. La moitié d’entre eux est d’avis que les sacs devraient être offerts gratuitement, l’autre non. « une quin- caillerie n’est pas comme une épicerie, le besoin d’avoir un sac n’est pas systé- matique à chaque achat », a commenté un répondant.
« Il est grand temps d’arrêter la produc- tion de sacs de plastique à moins que ce ne soit des sacs de très bonne qua- lité ou au contraire, biodégradables en peu de temps », a précisé un autre.
Le cas de Brossard en détail
Malgré l’avis juridique lancé par l’As- sociation canadienne des sacs de plastique, la ville de Brossard va de l’avant : dès le 1er septembre 2016, les sacs d’emplettes en plastique ne seront plus distribués sur son territoire. une décision qui « déçoit extrêmement » l’industrie du commerce de détail.
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VOLONTAIRE,
prône l’Association des plastiques
Selon le sondage commandité par l’industrie,
Un sondage CROP réalisé auprès de citoyens de Brossard et publié pour le compte de l’Association canadienne de l’indus- trie des plastiques contredit l’enquête de la ville. une forte majorité de citoyens de Brossard (68 %) préfèreraient une approche volontaire à la réduction de sacs de plastique sur la base des 3 R (réduire, réutiliser et recycler).
SEULEMENT
28%
le sondage confirme que les sacs de plastique sont réu- tilisés (56 %), ce qui dément le mythe selon lequel les sacs en plastique minces sont à usage unique - ils sont plutôt multi-usages. le sondage confirme également que si l’interdiction est imposée aux résidents, elle n’éliminera pas le plastique du flux de déchets, puisque les résidents (38 %) vont remplacer les sacs minces par des sacs de pou- belles plus épais utilisés notamment pour récupérer leurs déchets domestiques.
des citoyens appuient la décision de la municipalité D’iNTERDiRE LES SACS DE PLASTiQUE.
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MARS 2016 aqmat magazine