Page 50 - AQMAT_MAGAZINE_mars_2016_vol60no2
P. 50
ActuAlité
Soyez informé
« l’entêtement et le manque d’ouver- ture de la part de la ville de Brossard sont regrettables, spécialement dans un contexte où leur décision d’inter- dire l’utilisation des sacs de plastique est basée sur des données incom- plètes et désuètes », a déclaré Nathalie St-Pierre, directrice générale, Québec, et vice-présidente, développement durable, au conseil canadien du com- merce de détail (CCCD), au lendemain de l’adoption du règlement qui interdit l’offre, la vente, la distribution et la mise à la disposition des consom- mateurs de tout sac d’emplettes constitué de plastique ou tout sac d’emplettes compostable.
le cccD est d’avis que Brossard aurait dû suspendre l’adoption de son règle- ment et prendre place à la table des discussions du groupe de travail formé des représentants de la communauté métropolitaine de Montréal.
« la question des sacs de plastique ne doit pas être traitée de façon isolée, mais doit plutôt s’inscrire dans la ges- tion globale des matières résiduelles, à laquelle l’industrie du commerce de détail collabore pleinement. en plus d’être arbitraire, l’interdiction mise en place par la ville de Brossard contribue à créer une mosaïque de règlements municipaux irréfléchis et ingérables pour les citoyens et les commerçants », a ajouté la vice-présidente.
Trois « R »
Mme St-Pierre rappelle que les détail- lants sont, depuis longtemps, parte- naires de nombreuses initiatives de réduction à la source, de réutilisation et de recyclage des sacs de plastique.
« D’ailleurs, l’industrie du commerce de détail a contribué à réduire de plus de 52% le nombre de sacs de plastique en circulation au Québec entre 2007 et 2010. nous croyons qu’une stra- tégie basée sur les trois « R » aurait été ici la solution la plus logique et la plus pérenne, en laissant aux détaillants et aux consommateurs la capacité de choisir un produit parfaitement recy- clable et réutilisable», a expliqué le cccD par voie de communiqué.
Soutenir leS entrepriSeS
Commerçants à l’amende
Dès le 1er septembre, un commerçant qui contreviendra au règlement est passible d’une amende minimale de 100 $ tandis que le montant maximum est de 1 000 $ dans le cas d’une per- sonne physique et 2 000 $ dans le cas d’une personne morale.
en cas de récidive, ces montants d’amendes maximums sont respective- mentde2000$etde4000$.
une période de transition et une campagne de sensibilisation s’étalant jusqu’au mois de septembre permet- tront aux citoyens et aux commer- çants de s’adapter à cette nouvelle
INTERDIT
dès janvier 2018
Montréal va de l’avant : dès le 1er janvier 2018,
les sacs de plastique seront bannis de son territoire.
la ville suit la recommandation de la commission sur l’environnement qui a étudié le sujet durant la dernière année. L’interdiction n’est qu’une première étape pour Montréal qui étudie aussi une règlementation sur les bouteilles de plastique. De plus, le bannissement des capsules de café pourrait être envisagé.
Neuf des vingt marchands répondants à notre enquête en février affir- ment offrir des sacs faits d’une autre matière que le plastique ou en plas- tique réutilisable, ce qui pourir concourir à réduire l’ampleur des champs de détritus industriels.
mesure de façon progressive, affirme la ville de Brossard. « nous souhai- tons que la mise en place de ce règle- ment, qui vise une saine gestion des matières résiduelles, fasse en sorte que nos citoyens emboîtent le pas et adoptent un comportement qui aura des e ets béné ques pour les généra- tions futures », a expliqué le maire de Brossard, Paul leduc.
« La Ville a amorcé une réflexion à ce sujet il y a près d’un an. Un sondage effectué en 2015 auprès des citoyens nous a permis de constater que 63 % de la population s’est déclarée favo- rable au bannissement des sacs en plastique à usage unique », a continué le politicien.
50 MARS 2016 aqmat magazine
à Montréal