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LE BOIS SE vEND
SUR UN SOL mEUBLE ET mOUvANT
2011
2017
%
Panneaux osb 7/16 Est-can ($ CA/mpmp)
170 $
432 $
bois d'oeuvre résineux montréal sec prix composé ($ CA/mpmp)
245 $
507 $
Contreplaqué 12,5 mm ($ CA/mpmp)
392 $
666 $
bois d'oeuvre feuillu érable à sucre ($ CA/mpmp)
Transformer le bois n’est pas pour les cœurs sensibles ni les portefeuilles fragiles tant tout est risqué et instable.
Le Québec compte 852 usines qui fabriquent des produits en bois, ceci excluant bien sûr la fabrication de papier ou de meubles. Sont égale- ment exclus les extracteurs qui ne transforment pas la ressource.
Ces entreprises de transfor- mation cumulent un chiffre d’affaires de 7,7 milliards $ et emploient 31 200 personnes.
Le volet des exportations de notre industrie de transformation de produits en bois est très sensible aux f luctuations du dollar canadien et sa valeur élevée au cours des années 2000 a contribué à la chute brutale des exportations (baisse de 67 % entre 2004 et 2009).
Le regain de protection- nisme américain ajoute une autre barrière à nos scieries spécialisées dans la transfor- mation du feuillu.
La quantité de bois sciés a atteint 6 350 710 mpmp (milliers de pieds mesure de planche), un sommet depuis le creux de 2009 (3 866 750), mais encore loin des pla- teaux de l’ordre de 8 millions une décennie plus tôt.
Au début des années 2000, la forte progression des mises en chantier dans la
construction résidentielle au Québec et aux États-Unis a contribué à l'essor de l'in- dustrie de la fabrication de produits en bois. Déjà bien en selle à ce moment depuis la fin de la récession de 1990-1992, l'emploi est alors en forte croissance en raison de la demande et des ventes réalisées dans le milieu.
En 2007, alors que le dollar canadien arrive à parité avec la devise américaine, c'est l'éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis. La demande de bois d'œuvre s'effondre avec le marché, entraînant les prix dans sa dégringolade. Les usines de fabrication de panneaux et les scieries ont vu la demande pour leurs produits chuter drastiquement.
Bien qu'elle enregistre une remontée depuis 2012, la valeur des livraisons demeure encore largement inférieure au niveau d'avant la crise. En termes d'investissements et d'achats d'équipement, les années qui ont suivi la récession ont été beaucoup plus frugales.
Depuis la reprise dans la construction résidentielle américaine plus manifeste, les ventes de bois québécois ont progressé et la courbe des pertes d'emplois s'est
adoucie. On envisage main- tenant des gains modestes d'emplois dans la fabrication de produits en bois en raison du redémarrage réussi de l'économie américaine et des sommes importantes investies par les ménages québécois dans la rénovation – ce montant est d'ailleurs en croissance depuis des décennies au Québec.
De plus, l'industrie pourrait tirer profit du fait que la Colombie-Britannique fait face à des dif cultés d'appro- visionnement en raison des dommages causés par le dendroctone du pin pon- derosa et les malheureux incendies.
exemples d'augmentations vertigineuses du prix du bois
+155 % +106 % +70 %
406$ 620$ +53%
Quand on analyse le prix des produits forestiers québécois, les fluctuations constantes sautent aux yeux. Sur le long terme, on remarque tout de même une hausse bien plus élevée que l’augmentation des autres prix à la consommation.
8 janvier-février 2018 cahier thÉmatiQue aQmat