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L’aQMat DeManDe au PreMier Ministre De ProLonger Logirénov D’un an
Lors de sa réunion du 21 avril, le conseil d’administration a mandaté le président et chef de la direction pour qu’il tente d’obtenir le prolongement d’un an du crédit d’impôt LogiRénov. Les premières actions de Richard Darveau ont été d’informer les médias et d’écrire au premier ministre du Québec. Voici de larges extraits de sa correspondance du 27 avril.
Il y a un an, presque jour pour jour, vous annonciez la création du crédit d’impôt LogiRénov. Nous vous avons alors félicité, car le programme, obligeant des dépenses d’au moins 3 000 $ et des travaux réalisés par des entrepreneurs qualifiés, venait encourager de grands travaux résidentiels tout en aidant à combattre le travail au noir.
Alors que le programme commence à avoir un impact sur la rénovation et sur la population, voilà que son échéance arrive. Il faut en effet que le citoyen ait conclu un contrat de rénovation avec un entrepreneur avant le 1er juillet 2015 pour avoir droit au crédit d’impôt.
Notre lettre du 25 avril 2014 demandait au gouvernement d’entreprendre promptement une campagne afin d’in- former la population sur les modalités et les dividendes de LogiRénov.
Or, il a fallu attendre presque le mois de septembre pour qu’une trousse d’information soit distribuée chez les marchands, opération appuyée par des actions promotion- nelles; les gens se présentaient avec un intérêt certain, mais les détails n’étaient pas clairs pour les principaux intéressés. Du coup, de précieux mois ont été perdus.
Puis l’hiver s’est installé et comme vous le savez, il a per- duré. Des températures plus froides que normalement ont contribué à retarder les excavations. À cela s’ajoute un prin- temps maussade où les trop rares journées de beau temps ne portent pas les citoyens à s’investir dans des travaux.
En conséquence, malgré l’arrivée de LogiRénov, l’activité économique dans notre secteur est réduite par rapport à la même époque l’an dernier. Selon l’Analyse annuelle des ventes du Conseil québécois du commerce de détail comparant février 2014 et 2015, les ventes ont pro- gressé en moyenne de 0,4 %, mais sont en baisse de 5,8 % dans la quincaillerie et les matériaux.
Nous nous appuyons donc sur plusieurs faits pour vous demander aujourd’hui de revoir l’échéance de LogiRénov afin de la reporter d’un an, c’est-à-dire jusqu’au 30 juin 2016.
En se basant sur les propres données de Revenu Québec, si le programme fonctionne comme prévu, les retombées directes de LogiRénov s’établissent à 1,6 milliard$, cela sous forme d’honoraires à des entrepreneurs et d’achats faits en magasin. C’est beaucoup d’activité moyennant un manque à gagner estimé, lui, à 330 millions $ en raison du crédit d’impôt.
Mais entre nous, est-ce vraiment un manque à gagner ?
En cette période caractérisée par la prudence chez les consom- mateurs, il est raisonnable de croire que plusieurs ménages ne se lanceraient pas dans des travaux de rénovation à la hau- teur de 15 500 $, soit le maximum permis sans l’aide promise.
LogiRénov doit être considéré comme un
agent de dynamisation économique,
en plus d’une arme redoutable en faveur de travaux faits dans les règles. (...) »
10 | QUART DE ROND | AVRIL-MAI 2015
nouVelleS du c.a.