Page 46 - Quart de Rond Avril-Mai
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DoSSier
Peinture :
une industrie où
tournant vert en Peinture
Les consommateurs, aujourd’hui, lisent les étiquettes. Ils veulent des produits non toxiques et en accord avec la planète. Présentant une faible teneur en composés orga- niques volatils, les peintures recyclées se retrouvent de plus en plus dans leur panier.
«En plus d’être performantes, les peintures recyclées offrent souvent un rapport qualité-prix particulièrement concurrentiel. À titre indicatif, le Règlement limitant la concentration en composés organiques volatils (COV) stipule que la concentration en COV pour les peintures recyclées ne doit pas dépasser 250 g de COV par litre. La fabrication de cette peinture génère aussi quatre fois moins d’émissions de gaz à effet de serre que la fabrication des peintures traditionnelles», indique Recyc-Québec qui conseille aussi aux consommateurs d’acheter des peintures à base d’eau plutôt qu’à l’huile.
éco-peinture en mode vitesse de croisière
Depuis 2001, en vertu du Règlement sur la récupération et la valorisation des contenants de peinture et des peintures mis au rebut, toute entreprise qui met en marché de la peinture architecturale est dans l’obligation de récupérer ou de faire récupérer ses matières résiduelles.
«Notre système a atteint sa vitesse de croisière avec 6 000 à 6 500 tonnes récupérées par année. Quand je regarde les grands joueurs sur le marché, la plupart des entreprises sont impliquées», explique Bertrand Goudreault, directeur général de la Société québécoise de gestion écologique de la peinture.
Ainsi, détaillants, détenteurs de marque et fabricants qui procèdent à la mise en marché de la peinture au Québec se sont unis pour créer Éco-Peinture. Ils sont environ 600 quin- cailleries et centres de rénovation à être impliqués à titre de points de collectes volontaires, formant le plus grand réseau de collecte au monde par mille habitants.
L’organisme assume le transport jusqu'au lieu d'entrepo- sage et de recyclage des produits, soit l’usine de récupéra- tion de Laurentide re / sources, située à Victoriaville. Cette usine trie, filtre et réutilise les résidus de peinture pour la fabrication d’une nouvelle peinture recyclée qui sera ensuite mise en marché.
Naturelles et sans cOv
L’organisme ÉcoHabitation va encore plus loin en faisant la promotion de peintures dites naturelles et sans COV. « À base de silicate, de chaux, d’argile, de résine naturelle ou même de lait, elles s’appliquent aussi facilement que les peintures conventionnelles. Les choisir n’est pas seulement une option écolo-vertueuse. C’est aussi intéressant sur un plan financier, puisqu’elles sont bien plus durables que les convention- nelles », indique le site Internet.
L’AcipR dans la même lignée
Via sa politique pour guider la gestion de la peinture postconsommation, l’Association canadienne de l’industrie de la peinture et du revêtement assume une part des frais de gestion de ses produits de consommation qui nécessitent un traitement spécial et soutient aussi les programmes de gérance des produits à responsabilité conjointe. Elle se fait aussi un devoir d’enseigner aux utilisateurs à réduire les quantités de résidus de peinture qu’ils produisent.
46 | QUART DE ROND | AVRIL-MAI 2015