Page 15 - Lifestyle byROSIER 2016
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But the industrial activity shaped the landscape to turn it into a colors paradise offering to the eye infinite subtle nuances of pale yellow, yellow-orange, red-orange, red-brown or purplish, contrasting with the blue sky and deep green pine forests. Tourists, in turn immersed in the heart of the Sahara, the Colorado, or western actor in an Amazonian evasion, powdered from head to toe, come nowadays from all around the world to pay tribute to this soft and deeply warm material, thereby reviving the gesture of first men’s humanity.
Today, two local families, Chauvin and Guigou, pursue this industrial adventure while a third family of a new kind, the cooperative family led by the ôkhra dynamism, opened the way for the ochre revival and the “colors of Provence“ Influence.
Karine Chauvin is the fifth generation ochre maker, with her workshop in Rustrel and her shop in Apt. Stephanie Anglés- Guigou, third generation, resumes the family business which runs the Société des Ocres de France in Gargas and Apt. In 1994, a young couple Barbara and Mathieu Barrois imagined and managed an ochre factory conversion into the Conservatoire des ocres et de la couleur, with the town of Roussillon and the Luberon Regional Park’s help. Lovers of Provencal building traditional savoir-faire, curious of colors and colorful harmonies, passionate about the ochre history and natural paints, the ôkhra cooperative brings together a wide community of artisans, artists, architects, scientists, aesthetes and
vers l’ocre » avec leurs installations de lavage, le creusement de galeries souterraines, la poussière or des moulins et les convois de trains, puis de camions qui acheminent la couleur précieuse vers le port de Marseille. Valparaiso, Tallin, Mexico, Constantinople, Oslo, Bamako.... autant de destinations où l’ocre du Vaucluse va colorer les maisons, les granges, les véhicules et les objets. Ainsi grâce à l’ocre, le Luberon sera présent dans le monde entier des grandes villes aux campagnes les plus reculées.
Avec l’arrivée des peintures industrielles, les ocres naturelles sont remplacées peu à peu par des oxydes produits directement à partir de la nouvelle chimie des métaux et les belles usines d’Apt vont fermer les unes après les autres après 1945. D’une centaine de carrière et vingt usines autrefois, le paysage se réduit à deux carrières et quelques usines aujourd’hui, dont une seule produit et les autres se reconvertissent vers des métiers différents, la peinture, la culture, les luminaires, les céramiques...
Mais l’activité industrielle a façonné le paysage pour le transformer en paradis des couleurs offrant aux regards les éventails infinis de subtiles nuances jaune pâle, jaune-orangé, orangé-rouge, rouge bruns ou violacés, contrastant avec le ciel bleu et les pinèdes vert profond. Le visiteur, tour à tour plongé au cœur du Sahara, du Colorado, acteur de western en évasion amazonienne, poudré de la tête aux pieds, vient aujourd’hui du monde entier rendre hommage à cette matière douce et profondément chaleureuse renouant ainsi avec le geste des premiers hommes de l’humanité.
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