Page 6 - Nourrir ses Plaisirs
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finies. A également été exprimé le besoin d’accompagnement dans l’application de la loi EGalim par le personnel des EHPAD : les enjeux de cette loi font d’ores et déjà partie des préoccupations des personnes avec lesquelles nous nous sommes entre- tenues. Enfin, le dernier pilier consiste à mener un projet commun et participatif, impliquant tout le personnel et bien sûr les résidents. Cela s’inscrit ainsi dans le cadre de Nourrir ses Plaisirs, dont l’objectif est de développer une culture commune autour de l’alimentation de la personne âgée. »
NSP : UN DISPOSITIF INNOVANT ET AMBITIEUX
Nourrir ses Plaisirs a pour vocation d’aborder l’alimentation dans ses dimen- sions plurielles et de mobiliser tous les acteurs concernés de près ou de loin par les repas dans les établissements des personnes âgées.
Le pré-requis est de considérer la per- sonne âgée - nommée aussi résident(e) - en tant que convive singulier, riche de son expérience de vie, de ses habitudes et de sa culture alimentaires, contrainte de vivre et se nourrir dans un cadre collectif, avec des règles et des usages qui diffèrent plus ou moins du quotidien à domicile.
Avec l’avancée en âge, l’alimentation joue un rôle majeur. Les repas sont en effet garants de la satisfaction, du moral mais surtout de la qualité de vie et de la santé de chacun, et de tous les résidents.
L’impact du vieillissement physiologique et/ou pathologique engendre un nécessaire
ajustement des apports alimentaires, qu’il s’agisse des apports quantitatifs (énergie), qualitatifs (protéines, micronutriments) ou de la texture (problèmes bucco-dentaires ou troubles de la déglutition).
En centrant l’attention sur la qualité cu- linaire et la densité nutritionnelle globale de l’offre ainsi que sur l’environnement et le service des repas, NSP s’assure de maintenir ou d’améliorer le statut nutri- tionnel des résidents pour freiner la perte d’autonomie.
La prévention des risques nutrition- nels tels que la déshydratation, l’ostéopo- rose et la dénutrition fait partie prenante des enseignements transversaux des mo- dules de ce dispositif. Le défi à relever est donc de concilier besoins nutritionnels et envies de chaque convive, en respect des projets d’accompagnement personna- lisés (PAP), et au regard de la logique de restauration collective et des impératifs logistiques inhérents à chaque structure fonctionnant 24h/24 et 365j/365 (budget, approvisionnement, préparation, démarche HACCP, service, management et gestion des équipes pluridisciplinaires...).
La dimension alimentation bien-être/ nutrition-santé est donc abordée en tant que fil conducteur.
Enfin, la clé utilisée tout au long de ce dispositif consiste à fédérer une ou des équipes pluridisciplinaires (selon qu’il s’agisse d’interventions en intra ou in- ter-institutions) autour d’un projet d’éta- blissement qui porte l’alimentation au cœur des préoccupations de tous et de chacun.
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