Page 67 - Livre S. Kristol 16JUIN2025
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A STORY OF FAMILY
CREATING, TOGETHER, SINCE ALWAYS.
I left school very young. I never really felt at ease in that environment. Classes, grades, homework... it just wasn’t for me. What obsessed me—what made me feel alive—was creating.
At 16, I started working with my father. And by 18, I had launched my first traveling gallery. Since then, we’ve never been apart. My father became my partner, my foundation, my com- pass. We built everything together, and even today, he still works by my side. That bond—both professional and deeply personal—is a fundamental part of who I am.
I also grew up in a big family, with lots of kids, lots of noise, lots of life and sharing. It’s not something I consciously thought about at first, but over time, it naturally found its way into my art.
When I look at my sculptures and paintings now, I see a kind of life retrospective — a world built over the years, almost effortlessly.
At first, my sculptures were very urban, raw, filled with energy. But when I started working in 3D modeling, and when characters like the Bear began to appear, I felt something shift. There was more tenderness, more connection, more intimacy. Family relationships became a recurring theme—almost instinc- tively.
Today, my sculptures and images influence one another. What I express in volume gives me ideas for my visual work, and vice versa. My universe has become a coherent whole — a visual language where family, childhood, transmission, and connection hold a central place.
Because it’s what I’ve lived.
And because it’s what I want to share.
UNE HISTOIRE DE FAMILLE
CRÉER, ENSEMBLE, DEPUIS TOUJOURS.
J’ai arrêté l’école très jeune. Je n’ai jamais vraiment été à l’aise dans ce cadre-là. Les cours, les notes, les devoirs... ce n’était pas pour moi. Ce qui m’obsédait, ce qui me faisait vibrer, c’était créer.
À 16 ans, j’ai commencé à travailler avec mon père. Et très vite, à 18 ans, j’ai lancé ma première galerie itinérante. Depuis, on ne s’est plus quittés. Mon père est devenu mon binôme, mon pilier, mon repère. On a tout construit ensemble, et aujourd’hui encore, il travaille à mes côtés. Ce lien, cette complicité profes- sionnelle et familiale, c’est une part profonde de ce que je suis.
J’ai aussi grandi dans une grande famille, avec beaucoup d’enfants, beaucoup de bruit, de vie, de partages. C’est quelque chose que je n’ai pas forcément conscientisé tout de suite, mais qui a peu à peu infusé dans mon art. Quand je regarde aujourd’hui mes sculptures et mes tableaux, je vois une sorte de rétros- pective de vie, un univers construit au fil des années, presque naturellement.
Au départ, mes sculptures étaient très urbaines, brutes, marquées par une certaine énergie. Mais dès que j’ai commen- cé à travailler en modélisation 3D, avec l’apparition de person- nages comme l’Ourson, j’ai senti que quelque chose avait changé. Il y avait plus de tendresse, plus de partage, plus de lien. Les relations familiales sont devenues un thème récurrent, presque instinctif.
Aujourd’hui, mes sculptures et mes tableaux s’influencent mutuellement. Ce que je raconte en volume me donne des idées pour mes images, et inversement. Mon univers est devenu un tout cohérent, une sorte de langage visuel dans lequel la famille, l’enfance, la transmission et la complicité tiennent une place cen- trale. Parce que c’est ce que j’ai vécu. Et parce que c’est ce que je veux transmettre.
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