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Il faut sauver Mathilde !
Un texte de Justine Dumoulin d’après Guy de Maupassant
C’était une de ces jeunes femmes nées, par grand bonheur, dans une famille
d’aristocrates. Elle était propre, bien coiffée, bien maquillée, elle possédait de magnifiques
robes dignes d’une femme riche et de bijoux presque tous faits de diamant et d’or. Ce
matin-là, elle reçut tellement de d’invitations, que cela prenait toute la table où elle les
avait posées. Mais une seule lettre la fit sauter de joie, c’était une invitation au bal le plus
prestigieux de l’année. Elle fut exaspérée que le bal se passait ce soir à minuit, et qu’elle
n’avait toujours pas acheté de robe. Elle revenait donc dans son appartement quelques
heures avant la fête, elle avait acheté tellement de bijoux et de robes pour cette soirée
qu’elle avait du mal a toutes les porter. A ce moment-là, son mari Charles rentra du travail
avec une boîte à la main.
« - J’ai un cadeau pour toi ! s’écria le mari.
- Vraiment, Qu’est ce que c’est ?! hurla de joie Mathilde.
Elle ouvrit la boite, il y avait une magnifique rivière de diamants noirs.
- Elle est splendide ! Peux-tu me l’attacher s’il te plaît ?
Son mari lui accrocha la parure autour de son cou puis elle se regarda dans le miroir.
- Elle ira merveilleusement bien avec la robe de ce soir. »
Le soir de la fête arriva, Mathilde avait déjà dansé avec cinq hommes, elle était vers le
buffet quand un de ces hommes avec qui elle avait dansé vint lui parler.
« - Vous dansez merveilleusement bien très chère, raconta l’homme.
- Merci beaucoup, j’ai l’habitude. Répondit Mathilde avec un sourire.
- D’ailleurs où est passé votre collier ? s’interrogea t’il.
Mathilde voyant que sa parure avait disparu, courut vers son mari.
- Charles ! Ma parure, elle a disparu ! cria Mathilde si fort qu’elle fit sursauter son mari à
moitié endormi.
- Comment as tu pu la perdre ?
- Je n’en ai aucune idée, elle était sur moi et puis d’un coup elle a disparu. »
Ils firent le tour du château, mais rien, la parure s’était comme envolée.
« - Avec qui tu as discuté pour la dernière fois ? demanda Charles.
- Et bien avec Charlotte, tu ne penserais qu’elle l’aurait volée ?
- Cela se peut en effet.
- Non, c’est impensable, nous sommes beaucoup trop proches pour qu’elle me vole. »
Charlotte était l’une des meilleures amies qu’elle possédait, mais elle était aussi très
pauvre, elle avait été engagée pour servir le porto lors de la soirée.
Désespérée, Mathilde rentra chez elle. Bien qu’elle avait confiance en elle, elle alla quand
même chez son amie Charlotte vérifier. Elles discutèrent un moment avant que Mathilde
ne lance le sujet.
« - Au fait, tu n’aurais pas vu un collier, une rivière de diamants à la soirée hier soir ?
demanda-t-elle comme si de rien n’était.
- Non, non, je n’est rien vu, ce n’était pas moi qui était en charge de nettoyer la salle de
bal, assura Charlotte.
Mathilde la croyais jusqu’à ce qu’elle aperçut une boîte entrouverte ou l’on voyait un
diamant noir qui dépassait légèrement.
- Tiens, tu as pu t’acheter un bijou, je ne savais pas. Tout en se levant aller voir.
- Non, ce n’est pas un bijou, attends ! parla précipitamment Charlotte.
Mathilde ouvrit la boîte, son mari avait eu raison, c’était bien la parure qu’il lui avait offerte
il y a deux jours.
- Comment à tu pu me voler le cadeau de mon mari ?! cria Mathilde.