Page 65 - livre numérique il faut sauver mathilde
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d'espoir le poussait.
Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux
désastre.
Loisel revint le soir, avec la figure creusée, pâlie; il n'avait rien découvert.
- Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que
tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner.
Elle écrivit sous sa dictée.
Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance.
Et Loisel, vieillie de cinq ans, déclara:
- Il faut aviser à remplacer ce bijou.
Ils prirent, le lendemain, la boîte qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le
joaillier, dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres:
- Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière; j'ai dû seulement fournir
l'écrin. Mais vous pouvez acheter cette fausse parure, votre amie ne
remarquera rien.
Donc Mathilde Loisel l’acheta et alla la rendre à Jeanne Forestier.
Deux ans plus tard.
Mme Loisel était devenue une grande menteuse. Bien peignée, avec de beaux
habits et les mains bien soignées. Mme Loisel eut des remords. Et vu qu’elle
avait acheté une fausse parure, elle alla se faire pardonner.
- Bonjours Jeanne.
- Mathilde ! Cela faisait longtemps. Comment vas tu ?
- Bien et toi ?
- Oui ça va mais que fais-tu ici ?
- Je suis venue te dire que la parure que je t’ai rendue était une fausse.
- Mais cela n’ai guère grave car celle que je t’avait prêtée pour ton bal était
aussi une fausse.
- Ouf ! Cela me rassure
- Bon au revoir Mathilde