Page 154 - Livre Meytal taieb
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De quoi ton coeur est il fait ?
Myriam la prophétesse a été puni de Tsaraat pour une faute de Lachon Hara par laquelle elle poursuivait pourtant un objectif honorable, mais en parlant sur son frère Moché Rabbénou. La Torah nous demande comment nous n’avons pas pris une leçon de cette expérience de Myriam. Il faut analyser chaque situation et en tirer des conséquences pour l’avenir. Ainsi on reconnait les Sages en ces personnes qui savent anticiper de chaque situation ce qu’elle engendrera, grâce au Daat HaTorah, l’intelligence inspirée de la Torah, mais aussi grâce à l’expérience vécue à travers le regard de la Torah.
Si les explorateurs avaient analysé la situation ils ne seraient tombés dans cette faute de Lachon Hara al HaAretz.
L’homme peut se retrouver parfois dans cette situation de Taapou’hot, de renversement de situation en son cœur, mais s’il observe cette Mida de savoir s’interrompre un instant et de prendre un temps d’analyse, il peut trouver le bon Derekh à adopter, le Derekh HaTorah, à l’instar de Tsvi qui court puis s’arrête et analyse son parcours puis reprend sa course et de nouveau s’interrompt pour jeter un regard arrière sur son trajet parcouru et ainsi de suite.
Alors si les explorateurs avaient pris un temps d’arrêt et de réflexion pour revenir sur l’expérience dernièrement traversée par Myriam et pour l’analyser, ils auraient évité ce renversement. Au final ils ont été punis pour cette faute de médisance. HaChem a dit « Vous avez pleuré en vain Je ferai en sorte que vous pleuriez pour une bonne raison ». Ce jour de médisance et pleurs, Ticha BéAv, est jusqu’à présent encore le jour le plus amer de toute l’année. Chaque année à la même date nous redoutons toutes les catastrophes possibles, à cette date qui a vu la destruction non seulement du premier Beth Hamikdach mais du deuxième Beth HaMikdach encore,
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