Page 12 - POUR SARCELLES
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pouvant accueillir de grands spectacles et favoriser l’accès à la culture pour tous, autant proposer de l’implanter devant ou à côté de la gare n’est pas sérieux. On a l’impression que l’objectif prioritaire a été de penser à l’accueil de tous ... sauf des Sarcellois ! Je suis pour donner à la ville une image attractive et séduisante. Je serai toujours heureux que les Parisiens se précipitent demain pour venir applaudir tel grand artiste ou telle œuvre théâtrale à Sarcelles. Mais si je propose que cet équipement soit plutôt installé le long de la voie de chemin de fer entre Garges-Sarcelles et Villiers-le-Bel, c’est parce que dans le schéma actuel, ni les alentours ni les voies riveraines ne sont en capacité de fournir un accès  uide et satisfaisant. Au-delà des désagréments qu’un engorgement inévitable du quartier produirait à coup sûr, je n’ose imaginer les risques pris pour le cas où une évacuation urgente, et l’arrivée des forces de secours s’imposeraient. Mon rôle de maire est aussi de prévoir ce type d’aléas, et surtout de ne pas faire de choix qui constitueraient un risque ou un péril pour les habitants. Je le répète, ce dossier ANRU doit être repris d’urgence, en concertation comme en responsabilité.
Une habitante des Sablons : Il y aussi des marchands de sommeil qui font fortune sur la misère des gens.
Jocelyn Assor : C’est ignoble mais vrai. Sur cette question, je dois par honnêteté reconnaître que tous les candidats proposent de lutter contre ce  éau en mettant en place, dans le respect de la loi, une procédure obligatoire de contrôle de salubrité avant location du logement en question, et pour ceux qui sont déjà en location la mise en place d’une brigade de prévention des risques pour détecter les logements loués dans des conditions e royables.
Un jeune homme : Ça reste di cile de se loger. Qu’est-ce que vous pouvez faire ?
Jocelyn Assor : Pour ce qui est de la location, je vais réunir l’ensemble des bailleurs pour mettre au point les conditions d’un parcours résidentiel  uide. Très concrètement, cela signi e par exemple que pour un célibataire ou un jeune couple sans enfants, une petite surface peut convenir. A l’arrivée des enfants, il faudrait pousser les murs. Mais, une fois que les enfants devenus adultes ont quitté le nid familial, notre jeune couple du départ, qui n’est plus si jeune, s’en retournerait volontiers au F2 qu’il occupait 20 ou 25 ans auparavant. Et bien le parcours résidentiel, c’est précisément d’organiser cette adaptation aux besoins de chacun et de chaque tranche de vie, favorisant ainsi une rotation pro table à tous. Pour ce qui est de l’accession à la propriété, des collectivités ont déjà mis au point des conventions mairie-promoteur-banque, il faudra travailler cette question et trouver les partenaires pour faciliter les projets d’acquisition des jeunes Sarcellois. En n, je propose également de bâtir des conventions de garantie avec les syndics de copropriété, les partenaires institutionnels et des organismes  nanciers pour permettre la sauvegarde des copros en di cultés, ou, plus couramment heureusement, les soutenir et les appuyer quand elles souhaitent engager des opérations lourdes comme la rénovation thermique de la structure de l’immeuble.
Solidarités
Jocelyn Assor : Chacun le sait, chacun le sent, beaucoup le vivent, le monde a changé. Si ses évolutions successives comme ses mutations de demain ont apporté beaucoup, les progrès observés n’ont d’égal que la dureté réservée aux plus fragiles. Quand on célèbre un mariage ou un PACS, on évoque toujours, en parlant de l’hôtel de ville, le plaisir qu’on a d’accueillir celles et ceux qui s’engagent ainsi «dans la maison commune». Si j’entends bien sûr ouvrir davantage les portes de la mairie à toutes et tous, quelles que soient leurs questions ou leurs demandes, c’est de notre ville toute entière que je veux faire une maison commune.
Un sénior : L’hôtel de ville se trouve au Village, et moi j’habite à l’autre bout de la ville, au bout du quartier Saint-Saëns. Vous avez vu que j’ai de plus en plus de mal à marcher. Et bien ce n’est pas toujours facile de se déplacer pour un papier ou simplement pour un renseignement.
Jocelyn Assor : Vous n’êtes pas, Monsieur, le premier à me faire cette observation, et j’ai donc décidé deux choses. La première est de mettre en place un bus «Info-Services», électrique bien sûr, qui se rendrait dans chaque quartier une fois par semaine, mais qui marquerait également des haltes à la gare ou devant les écoles pour donner à chaque citoyen l’information dont il a besoin, et lui éviter un passage pas indispensable en mairie. La seconde est de réserver, à l’hôtel de ville, un guichet aux personnes à mobilité réduite ou à celles porteuses d’un handicap. Un rendez-vous à heure convenue est arrêtée, la personne immédiatement accueillie, et accompagnée tout au long du suivi de son dossier. D’ailleurs, tous les bâtiments de la ville, tous les espaces publics, aires de jeux et espaces détente, sont loin d’être accessibles à toutes les natures de handicap. Une mise à niveau est impérativement à engager. Plus largement, la ville doit veiller à leur accès au travail et aux loisirs L’implantation d’un ESAT ( Etablissement et Service d’Aide par le Travail) est à prévoir, une salle de sport adaptée avec un kinésithérapeute, sur la base d’une convention avec la Sécurité Sociale est à ouvrir. Souvent le handicapé est assisté en permanence par un aidant, familial ou non, et je propose que la municipalité participe à son remplacement occasionnel, au moins «pour lui permettre de sou er» une ou deux fois par mois.
Le sénior : On n’imagine pas le dévouement de ces aidants et je trouve bien que vous ayez pensé à eux.
Jocelyn Assor : Dans le même esprit que le bus «Info-Services», je veux aussi mettre en place son équivalent «Prévention- Écoute» qui se déplacerait régulièrement dans la ville avec des professionnels de ces sujets, parce que je suis persuadé qu’on détectera toujours mieux les risques, addictions, violences ou autres drames en puissance en se rendant à la rencontre de celles et ceux qui ont besoin d’information ou qui en sont victimes. Il est vrai que ces unités mobiles ne sont pas exhaustives de point relais ou d’accueil  xes, et je pense ici tout particulièrement aux femmes victimes de violences conjugales ou d’autres agressions ou viols, qu’il faut absolument assister et parfois héberger un temps. Combien de féminicides aurait-on pu éviter sur les 149 dénombrés en 2019 ? Je ne sais pas, mais ce dont je ne doute pas, c’est qu’une écoute, un conseil, un appui peut sauver une vie. C’est aussi mon rôle de maire d’en avoir toujours conscience, et donc d’anticiper tout ce qui peut l’être.
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