Page 10 - POUR SARCELLES
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Propreté / Sécurité / Prévention
Jocelyn Assor : Parlons propreté. L’alliance type du service public pour tous et de la responsabilisation de chacun.
Une mère de famille : Et vous vous y prenez comment ? Parce qu’il y a urgence n’est-ce pas ?
Jocelyn Assor : Je convoque avant l’été 2020 des Assises de la Propreté réunissant tous les acteurs de la ville : les élus locaux, ceux de l’agglomération et du SIGIDURS, les services techniques jusqu’à la police municipale, les conseils de quartier et les commerçants, les bailleurs sociaux et les copropriétés. Je reprendrai le plan de ramassage des ordures ménagères et des gros volumes. Il y a déjà une déchette-rie, un centre de tri et un centre de valorisation énergétique, de nouveaux investissements comme des bornes enterrées, une déchetterie mobile ainsi qu’une dératisation seront rapidement programmés, et les moyens humains seront réévalués.
Un sénior : C’est très bien, mais vous faites respecter tout ça comment ?
Jocelyn Assor : Tolérance zéro. Nous mettons les outils et les personnels nécessaires, mais nous les accompagnons d’un couple sensibilisation/sanction. Nous créons un Conseil de la Propreté et du Fleurissement qui veille au respect du plan d’équipements, dé nit, avec la municipalité, les missions de sensibilisation des ambassadeurs de la propreté et du tri par quartier, et élabore une échelle des sanctions et amendes dressées aux contrevenants.
Le sénior : C’est «carré» si je puis me permettre, mais, ça me plait bien.
Jocelyn Assor : C’est ma conception de tout ce qui concerne le civisme et la citoyenneté. Pour que la vie en société soit possible, il faut des services qui fonctionnent, des règles claires et la volonté de les faire respecter. De la même façon, la ville doit être sûre. Si la sécurité relève d’abord du rôle de l’Etat, nous poursuivrons la bataille pour l’implantation d’un nouveau commissariat en proposant au ministère de l’Intérieur un emplacement adéquat, et en actionnant les dispositifs de soutien mis en place de longue date par la Région. Les e ectifs de la Police Municipale seront doublés, des vidéos de protection et de verbalisation installées, son action réorganisée.
Un travailleur social : Vous avez évoqué l’importance de l’éducation et de la prévention. Quelle est votre vision ?
Jocelyn Assor : Elle est transversale. La société française est fracturée, le respect des règles battu en brèche, et l’acceptation de l’autre contestée. Je suis convaincu que, de la prime enfance à l’âge adulte, un travail en profondeur doit être engagé. Je propose qu’à chaque rentrée de septembre soit organisée une «Quinzaine Républicaine» avec de multiples évènements en partenariat avec la communauté éducative, le tissu associatif, culturel et sportif. Durant cette séquence, l’accent sera mis sur tout ce qui contribue à une ville et une vie respectueuse et apaisée. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la prise de conscience des actes de chacun pour la préservation de l’environnement, la propreté, la sensibilisation à un comportement raisonnable sur la route comme dans la rue, le respect des règles, de l’adversaire et des arbitres sur un terrain de sport, le sexisme, les débordements et risques d’une utilisation incontrôlée des réseaux sociaux, c’est l’ensemble de ces facettes qui sera appréhendé.
Le travailleur social : J’exerce dans le secteur socio-éducatif depuis 20 ans et n’ai jamais vu un schéma pareil. L’idée d’embrasser tous ces champs du «vivre ensemble» est séduisante.
Jocelyn Assor : Je crois plus à une approche pluridisciplinaire que sectorielle des problématiques. Avec de nombreux habitants, et même des experts reconnus, nous nous sommes mobilisés pour bâtir ce projet «Pour Sarcelles». Ma conviction est que la
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