Page 9 - POUR SARCELLES
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encore toutes les activités extra et périscolaires. Cela signi e des budgets garantis sur la durée, dans le même esprit que celui du plan pluriannuel de travaux, et aussi la mise à disposition de moyens humains soutenus, je pense ici à des animateurs et éducateurs spécialisés en matière de dessin, musique, sport ou théâtre, ou encore à ceux qui nous appuieront dans l’initiation et l’apprentissage des langues étrangères, ou à l’aide aux devoirs généralisée. Les associations réalisent un travail extraordinaire, il faut absolument, sans obligation certes, favoriser le travail en commun avec les enseignants. Je ne veux rien imposer ni aux ni aux autres, mais mon ambition est de faire passer le message que l’éducation est un chemin continu dont chaque maillon doit se préoccuper de ce que font le suivant ou le précédent.
Un père de famille : Et vous y associez les parents ?
Jocelyn Assor : Bien évidemment, l’éducation n’est pas quelque chose qui se fait de 8h à 12h, et de 13 à 17h, c’est un mouvement continu, j’y tiens beaucoup. D’ailleurs, et cela répond à votre interpellation, je propose de créer une Maison de la Famille, o rant de multiples services, de l’aide à la parentalité à tout ce qui touche aux questions de soutien psychologique, d’hygiène et de détection de problèmes aussi divers que les addictions, les violences ou, moins dramatiques mais qui requièrent notre pleine vigilance, les blocages ou défaillances des parents comme des enfants. Il va de soi que cet appui se fera avec des professionnels de l’écoute et de la santé. Encore une fois, mon souci premier sera toujours d’appréhender les problèmes dans leur globalité par un accompagnement constant et un encadrement transversal, faute de quoi, il y aura toujours quelque chose qui passera au travers des mailles du  let.
Le père de famille : Vous pouvez nous en dire plus sur cette sensibilisation à la culture ?
Jocelyn Assor : Oui, je veux aussi créer deux concours. L’un de dessin, l’autre de poésie, sur des thèmes précis choisis chaque
année collectivement, et qui seraient ouverts aux écoles, aux associations comme aux maisons de quartier souhaitant s’y inscrire.
Le père de famille : La culture, ce n’est pas qu’à l’école, n’est-ce pas ?
Jocelyn Assor : L’éducation comme la culture ou le sport, c’est e ectivement tout au long de la vie. Si on commence par le commencement, les plus jeunes, je propose de créer un Festival de théâtre jeunes publics, qui se tiendrait une fois par an, à période  xe pour s’enraciner dans la vie sarcelloise, et en faire un événement régional, voire national à terme. On démarrera sûrement avec des artistes nationaux connus et reconnus, mais comme je veux aussi détecter et promouvoir les talents locaux, un Atelier Théâtre de Sarcelles, l’AT Sarcelles, verra le jour, parce qu’il n’y a aucune raison que les jeunes de notre commune soient moins performants que les autres, mais la condition de l’éclatement de ces artistes de demain est précisément de leur o rir les moyens de leur éclosion. C’est de cette façon qu’on lutte e cacement contre les inégalités.
Un jeune sarcellois : Du théâtre, c’est bien, mais pourquoi pas du cinéma ?
Jocelyn Assor : Vous ne croyez pas si bien dire jeune homme ! Et justement, nous mettrons aussi en place un concours de courts- métrages réalisés localement avec l’appui de professionnels, visant à initier les jeunes sarcellois aux multiples métiers du cinéma, et plus largement de l’audiovisuel, leurs productions étant primées en  n d’année et reprises dans le cadre de toutes les opérations de promotion de la ville. Ça vous convient ?
Le jeune sarcellois : Pas mal, j’admets. Et sinon, parce que dans ma famille, mes parents ou mes grands-parents, je ne les vois pas forcément là-dedans ?
Jocelyn Assor : Il faudra évidemment diversi er la programmation culturelle de la ville pour que les activités et les spectacles proposés s’adressent à tous les goûts et tous les âges. De plus, la vie associative, qui concerne toutes les périodes de la vie, sera soutenue. Là encore, c’est un  l conducteur chez moi, par des subventions garanties dans le temps dès lors où, et ça peut arriver, sont proposés des projets sur le long terme. Je ne veux pas, par exemple, qu’une association ait en tête un projet sur 3 ou 4 ans, qu’elle s’y engage et qu’après 2 ans, on lui dise :»Désolé, mais votre subvention est amputée de 25%». Pour avancer sereinement, il faut de la continuité et de la lisibilité dans la gestion. Bien faire, c’est pouvoir se projeter. Et pouvoir se projeter, c’est quasiment la certitude de bien faire.
Le jeune sarcellois : Je vais la retenir votre phrase ! Il y a le sport aussi.
Jocelyn Assor : Le sport est vecteur de rassemblement. Si l’issue d’un match comporte toujours sa part d’incertitude, pour que sa tenue soit une certitude, les associations sportives comme les équipements doivent béné cier du concours constant de la ville. Je m’engage à une expertise de l’ensemble des installations de la commune dès la  n de la saison au mois de juin pour que soient réalisées au plus tôt les rénovations ou travaux d’entretien nécessaires. Par ailleurs, il faudra rendre praticables, sans risque de blessures, deux terrains supplémentaires : l’un au Centre sportif, le terrain Marée Blanche, l’autre le terrain en herbe du stade Léo Lagrange.
Le jeune sarcellois : Super pour moi, moins pour mon frère qui passe plutôt dans son temps dans les bouquins.
Jocelyn Assor : La lecture est également un levier important et je proposerai des bibliothèques décentralisées dans les structures jeunes modernisées dans le cadre de l’ANRU notamment. La lecture est aussi un élément du lien intergénérationnel, et j’envisage un grand projet «Lecture pour tous», des enfants aux séniors. C’est l’esprit d’une proposition «Grandir ensemble», visant à créer une nouvelle médiathèque/ludothèque dans le quartier des Flanades.
Un sénior : J’aime bien cette idée d’inter générations. On peut l’étendre à beaucoup de choses non ?
Jocelyn Assor : Bien sûr, cher Monsieur. D’ailleurs, je suis persuadé que bien des séniors souhaitent participer à la transmission des savoirs tout court, comme du savoir être. Et là, je pense aussi bien à l’aide aux devoirs à laquelle ils peuvent concourir e cacement, qu’à ce passage de notre histoire locale, plus généralement ce devoir de mémoire, que les plus anciens peuvent, et veulent, j’en suis sûr, communiquer aux plus jeunes. Je pense aussi à tout ce qui tourne autour de la citoyenneté. Nos anciens ne sont pas les seuls à avoir cette tâche en charge, mais nous avons tous beaucoup à apprendre d’eux. Je soutiendrai toute initiative allant dans ce sens.
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