Page 11 - Livret 3A EPI
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La chemise du déporté




                                                     Dans  les  années  1940,  les  Juifs  en  arrivant
                                                     dans les camps de concentration reçoivent le
                                                     vêtement de déporté. C'est une chemise et un
                                                     pantalon bleu et blanc rayés à la verticale.
                                                     Sur  la  chemise,  à  gauche,  se  trouve  un
                                                     matricule. Les déportés doivent apprendre ce
                                                     matricule  par  cœur  en  allemand  pour
                                                     participer à l'appel chaque matin.
                                                     Il  y  aussi  un  triangle  rouge  avec  un    « F »
                                                     inscrit dessus ce qui montre qu'il est Français
                                                     Ce  numéro  varie  en  fonction  du  pays.  Ces
                                                     vêtements  ne  sont  jamais  lavés et passés de
                                                     déporté en déporté.
                                                     Le fait que les déportés portent un matricule
                                                     ainsi     qu'un     uniforme      montre      la
                       Une chemise de déporté
                                                     déshumanisation : il n'y a plus rien d'humain.



                  Extrait  du  livre :  « Paroles  d’étoiles »  chapitre  3,
                  intitulé « Naufrage »
                  « La veille, les enfants sont passés successivement dans
                  la cour dans une espèce de coin limité par une espèce
                  de paravent, qu'on voyait de haut. On y tondait pour le
                  départ,  pour  la  déportation.  Tous  les  gens  qui
                  partaient étaient tondus. Et ma hantise à moi, c’était
                  de savoir que deux jours après, ce serait à mon tour,
                  j'allais  être  tondue.  C’était  ça  la  première  crainte.
                  C'était encore un stade de plus vers l'humiliation. »
                                                 Annette
                                                                                  Le vêtement du déporté





                                       Lou V., Victor L., Pauline J.
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