Page 9 - Le savoir-(sur)vivre
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 Le titre de cet ouvrage, « Le savoir-survivre », paraît bien sérieux. Jamais je n’aurais cru qu’un jour, de ma propre initiative, je me serais attardé à traiter des bonnes manières.
D’autant plus que l’intitulé du livre est bien évidemment un clin d’œil à l’adage mieux connu : « Le savoir-vivre ».
Fort d’une longue expérience au guidon, durant ma ncarrière journalistique, j’ai parfois essayé de donner quelques conseils de prudence.
Mais de là à vouloir dispenser des cours de politesse, il y a un pas que je n’avais jamais pensé franchir. À moins d’envisager la politesse sous un angle fort juste mais peu conventionnel.
De ma période scolaire difficile, j’ai retenu cette définition qu’un prof nous avait donnée lorsque nous étions adolescents : « la politesse, ce n’est pas essentiellement les belles manières mais plutôt le fait de ne pas déranger les autres ».
Pour étayer ces dires, un argument concret nous avait été avancé : « si, invité dans un salon chic et snob, vous êtes incapables de tenir votre tasse de thé en levant le petit doigt, ce n’est pas impoli. Mais si vous mangez comme un porc, avec les coudes à table, le nez dans l’assiette et en faisant grand bruit, vous êtes très impolis puisque que vous dérangez les autres. »
Cette définition de la politesse me paraît judicieuse. Qui plus est, cette politesse-la s’adapte bien au motard, un être pas comme les autres et qui ne fait pas toujours dans la dentelle.
Pourtant, dans son propre intérêt, le motard a avantage à ne pas trop déranger les autres usagers de la route. C’est malheureusement là un principe qui n’est pas toujours bien assimilé.
Et comme « un dessin vaut plus
que mille mots », c’est grâce aux illustrations de Ad van Poppel que le message passera et devrait être plus facilement assimilé par les motards.
« Motard» ou «motarde » ?
Au siècle passé, le féminin de ce nom est progressivement apparu pour désigner des passagères.
Mais au fil des ans, les filles sont devenues plus nombreuses à prendre le guidon d’une moto où d’un scooter, deux engins que l’on regroupe sous la dénomination de 2RM pour 2 Roues Motorisés. Il n’empêche qu’en langue française, c’est encore le masculin qui l’emporte.
Ainsi, pour parler des motocyclistes masculins et féminins, on utilise encore et toujours le mot générique de « motards ». Que les dames ne nous en veuillent pas.
Après ces considérations, revenons à nos motos et à ceux et celles qui les montent... J’ai osé, dans les pages qui suivent, établir une liste non exhaustive de conseils basés sur une très longue expérience. Je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier à vouloir réaliser ce qui pourrait s’intituler « la conduite d’un deux roues motorisé et les bonnes manières ».
Le but est de faire profiter le motard et le scootériste de l’expérience d’un vieux qui roule encore souvent à moto et qui doit totaliser environ un million de kilomètres parcourus sans (trop de) problème(s).
Je n’ai pas la prétention d’être capable de faire le tour complet de la question. Divers ouvrages, écrits de manière différente, traitent les mêmes sujets.
Si je ne devais vous en conseiller qu’un seul, ce serait le livre publié par Vent d’Ouest et intitulé « Manuel de conduite à l’usage du motocycliste débutant ».
Il est aussi drôle que complet et malgré son titre, il ravira les débutants comme les pilotes chevronnés auxquels il rafraîchira la mémoire.
Pierre Capart
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