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Les Inspirations ÉCO - Jeudi 27 juin 2024 TABLE RONDE
INCLUSION FINANCIÈRE AU MAROC
Comment relever le défi
de la bancarisation? 11
TABLE RONDE
Les Inspirations Éco - Jeudi 27 juin 2024
Dans le cadre de son INCLUSION FINANCIÈRE
cycle de rencontres,
le Cercle des ÉCO a Les grandes lignes d’un vaste chantier
organisé, le 6 juin
dernier, une table
ronde sur le thème: /ȠLQFOXVLRQ ˉQDQFLªUH QH
m&RPPHQW UHOHYHU OH G«ˉ VH OLPLWH SDV DX VHXO WDX[
de la bancarisation?». GH EDQFDULVDWLRQ /ȠDQDO\VH
Y ont participé: Mehdi GHV D[HV VXU OHVTXHOV HOOH
Benbachir, directeur UHSRVH SHUPHW GȠLGHQWLˉHU
général et membre du OHV OHYLHUV ¢ DFWLRQQHU
directoire de Société
Générale Maroc;
M’Hamed El Moussaoui, Enjeu majeur de l’économie maro-
directeur général en caine, l’inclusion financière repose
sur trois axes permettant d’en éva-
charge du support et luer la performance. Ainsi, la notion
technologie, et membre d’accès permet d’observer le taux de
du directoire d’Al- bancarisation dans sa globalité. Ce-
Barid Bank; Hakima pendant, être détenteur d’un compte
Alami, directrice CBODBJSF OF TVƍU QBT UJFOU QS¨DJTFS
Hakima Alami, de Bank Al-Maghrib,
du département lors de sa participation au panel du
surveillance des débat organisé par Les Inspirations
systèmes et moyens de ÉCO. «La possession d’un compte
par la Banque centrale. Dans l’enquête
paiement et inclusion bancaire est une première étape, Findex 2017, l’aspect «demande» était publics, dont le mode de versement un partenariat avec le ministère de
ˉQDQFLªUH DX VHLQ GH mais il est crucial que ce compte soit VO UBVY EF E¨UFOUJPO EF VO OJ- EFT BJEFT TPDJBMFT USBWFST MB EJHJUB- l’Éducation nationale a permis d’in-
utilisé pour des transactions quoti-
Bank Al-Maghrib; et tats encourageants, «la parité la digitalisation bancaire. En re- partenariats noués entre les dif- diennes et qu’il réponde aux besoins veau jugé très bas, selon les experts. lisation et des comptes de paiement, U¨HSFS Mş¨EVDBUJPO ƋOBODJ§SF EBOT MF
B DPOUSJCV¨ MFVS E¨WFMPQQFNFOU
dans l’inclusion financière reste vanche, parmi les leviers à action-
Xavier Reille, directeur encore à atteindre», souligne de ner, figure celui de la microfinance férents acteurs. Chacun apporte réels des clients», explique-t-elle. Le "VKPVSEşIVJ JM FTU S¨W¨MBOU BV «La digitalisation des aides sociales a curriculum du primaire, car les en-
GH OD 6RFL«W« ˉQDQFLªUH son côté Mehdi Benbachir de So- qui reste sous-exploité. «La mi- sa valeur ajoutée pour pénétrer point crucial de l’équation reste en passage une évolution positive du été un véritable catalyseur pour l’in- fants vont porter ce développement.
un marché qui n’est pas aisément
taux de détention de comptes par les
*M TşBHJU FOƋO EşBNFOFS MFT CBORVFT
FƊFU DFMVJ EF MşVUJMJTBUJPO EV DPNQUF
internationale (IFC) accessible. «Nous devons travail- L’utilisation des moyens de paiement femmes. M’Hamed El Moussaoui DMVTJPO ƋOBODJ§SFz TPVMJHOF .FIEJ et les établissements de paiement
pour le Maghreb et La technologie est appelée à jouer ler main dans la main pour créer scripturaux, le recours au crédit, SFOWPJF MB QPSU¨F EF MB 4USBU¨HJF Benbachir. De même, l’impact de TFOTJCJMJTFS MFVST DMJFOU§MFT TVS VO
Djibouti. La conférence un rôle de plus en plus important, un écosystème financier inclusif l’épargne, etc., forment le deuxième OBUJPOBMF EşJODMVTJPO ƋOBODJ§SF NJTF Mş¨EVDBUJPO ƋOBODJ§SF kTPDMF DPN- certain nombre de sujets. L’éduca-
NVO EFT EJƊ¨SFOUFT EJNFOTJPOT EF
était animée par dont l’élément déterminant sera la et performant», affirme Mehdi axe et sont déterminants pour son- en place en 2019, et rappelle que l’inclusion», a été mis en avant. UJPO ƋOBODJ§SF FTU QFOT¨F DPNNF VO
Meriem Allam, directrice Benbachir. La Banque centrale der l’état de l’inclusion. Ce troisième DFUUF WJTJPO B JEFOUJƋ¨ EFT QSJPSJU¨T pilier transversal, car les besoins des
articulées autour de quatre axes im-
de publication des data disponible sur la clientèle. De travaille d’ailleurs avec les opé- axe renvoie par ailleurs au volet re- portants : les jeunes, les femmes, le LA MICROFINANCE, modèles alternatifs, des TPE, ou de
rateurs des infrastructures pour
MB NJDSPƋOBODF TPOU EJƊ¨SFOUT %F
MBUJG MB QSPUFDUJPO EV DPOTPNNB-
Inspirations ÉCO. nombreuses fintechs préparent les le désenclavement des zones ru- teur, en d’autres termes, le cadre monde rural et les très petites entre- LEVIER DE DÉVELOPPEMENT son côté, Xavier Reille estime qu’au
écosystèmes numériques pour la rales. La digitalisation, accélérée légal et réglementaire. En somme, prises (TPE). «La Stratégie nationale La Fondation marocaine d’éduca- Maroc les institutions de microfi-
UJPO ƋOBODJ§SF B ¨U¨ DS¨¨F QBS #BOL
Premier diagnostic dressé par l’en- bancarisation de demain. pendant la crise Covid, a été per- BƍSNFOU DFT FYQFSUT MşJODMVTJPO Ƌ- EşJODMVTJPO ƋOBODJ§SF WJTF DS¨FS VO Al-Maghrib en 2013, rappelle Hakima nance jouent un rôle très important
FOWJSPOOFNFOU QSPQJDF MşJODMVTJPO
dans l’accès, l’usage et la qualité de
OBODJ§SF OşFTU QBT VOF ƋOBMJU¨ FO TPJ
mise par les nouvelles infrastruc-
Alami. Cette action était l’aboutis-
semble des panélistes : l’inclusion tures télécoms, les technologies «L’objectif ultime est d’atteindre le de ces segments de la population sement d’une réflexion lancée dès service pour les TPE. Mais la perfor-
financière au Maroc a bien avancé. ciété Générale Maroc. «Nous de- crofinance est un levier essentiel et l’agilité des opérateurs écono- niveau d’une inclusion économique qui sont souvent exclus du système 2007, devant un certain nombre NBODF EF DF TFDUFVS FTU MJNJU¨F
Entre les deux derniers rapports vons intensifier nos efforts pour pour toucher les populations les miques. «La technologie est appe- et une croissance inclusive», rap- un socle de 800.000 clients, ce qui
Findex de la Banque mondiale, atteindre une véritable inclusion plus vulnérables et favoriser leur lée à jouer un rôle de plus en plus QFMMF )BLJNB "MBNJ -FT DIJƊSFT QFS- DPSSFTQPOE EF MB QPQVMBUJPO
elle a progressé de 20 points. Un financière qui englobe toutes les intégration dans le système finan- important, dont l’élément déter- mettent d’évaluer l’atteinte des ob- adulte du Maroc. «Pourtant, dans
pas positif, mais qui doit être re- catégories de la population, y cier», ajoute M’Hamed El Mous- minant sera la data disponible sur jectifs, voire de recadrer les mesures. Un partenariat avec le ministère VOF ¨DPOPNJF DSJU§SFT DPNQB-
nouvelé, estiment à l’unisson les compris les femmes et les jeunes. saoui. Une prochaine loi devrait la clientèle», affirme Xavier Reille. Des reportings sont demandés aux de l’Éducation nationale a permis SBCMFT MB NJDSPƋOBODF EFWSBJU DPV-
intervenants. En effet, cette in- Il est impératif de mettre en place aider à soutenir cette branche, Dans ce domaine, de nombreuses banques et aux établissements de d’intégrer l’éducation financière vrir 10% de la population, soit un
clusion ne saurait être la finalité, des stratégies spécifiques pour avec d’autres modèles alternatifs, fintechs préparent les écosys- paiement pour suivre les avance- marché de 3 millions de personnes»,
puisque «l’objectif est de parve- ces segments de la population», comme le paiement mobile et la tèmes numériques pour la ban- NFOUT EV D³U¨ EF MşPƊSF %V D³U¨ EF dans le curriculum du primaire. indique Reille. Notons que le total
nir à une inclusion économique ajoute-t-il. Les bons résultats micro-assurance. La clé des avan- carisation de demain, sous l’œil la demande, il existe l’enquête Fin- BDUJG Eş QFV QS§T NJMMJBSET EF EJ-
rhams, est géré par des associations
et une croissance inclusive», d’étape s’expliquent notamment cées réalisées et de celles à venir, souple et attentif d’une banque dex menée par la Banque mondiale, (AMC), dont une grande partie n’a
rappelle Hakima Alami de Bank par la nouvelle régulation sur les soulignent les opérateurs ban- centrale très investie dans la veille et qui a montré un progrès palpable peut-être pas le capital et la gouver-
réalisé par le Maroc.
Al-Maghrib. Malgré des résul- établissements de paiement et caires, est la bonne entente et les technologique et réglementaire. ƋOBODJFS USBEJUJPOOFMz QS¨DJTF U JM nance pour pouvoir innover et faire
d’initiatives disparates dont il fallait
LES ÉTABLISSEMENTS Parmi les principaux acteurs de cette grandir ce marché. Ce qui rend d’au-
regrouper et coordonner les acteurs
dynamique, on trouve le secteur ban- tant plus nécessaire la loi sur la mi-
DE PAIEMENT DYNAMISENT
BƋO EşFO UJSFS QSPƋU k.BJT UPVUF MB
L’ÉVOLUTION caire et les établissements de paie- DSPƋOBODF k.BJT QMVT RVF DFMB MFT
DPNQMFYJU¨ EF Mş¨EVDBUJPO ƋOBODJ§SF
Si l’on s’arrête au taux de bancarisa- ment, réglementés en 2015. Selon associations devraient se transfor-
ne pourra pas être portée par une
UJPO TUSJDUP TFOTV TBWPJS MF OPNCSF le rapport de Findex de la Banque NFS FO CBORVFT RVJ QPVSSPOU PƊSJS
seule institution», souligne la repré-
de comptes bancaires détenus par les NPOEJBMF MF .BSPD ƋHVSF QBSNJ MFT en plus du microcrédit, des comptes
sentante de Bank Al-Maghrib. C’est
adultes, ce taux est de 53%, en évo- pays qui ont connu la progression la de paiement, d’épargne ou de l’as-
pourquoi la fondation travaille en
MVUJPO EF QBS SBQQPSU MşBOO¨F plus importante en termes d’inclu- surance», estime Xavier Reille. Les
QSJPSJU¨ MB kGPSNBUJPO EFT GPSNB-
TJPO ƋOBODJ§SF HS¡DF BVY ¨UBCMJTTF-
précédente. À cela s’ajoutent près de AMC pourront ainsi déployer plus
teurs» sur les produits, la segmen-
9 millions de comptes de paiement, ments et aux comptes de paiement. de services et capter l’épargne pour
tation de ces produits, etc. L’objectif
ouverts auprès d’établissements non Les panélistes étaient d’accord pour la transformer. Pour cela, ces struc-
est que l’ensemble des acteurs, pu-
bancaires depuis la réforme introduite mettre en avant la portée positive tures auront besoin d’accompagne-
blics et privés, portent cette question
EFT FƊPSUT GPVSOJT QBS MFT QPVWPJST NFOU FU EşJODJUBUJPOT BƋO EF MFT BJEFS
Eş¨EVDBUJPO ƋOBODJ§SF 1BS BJMMFVST
S¨VTTJS MB USBOTJUJPO