Page 17 - E BOOK RÉCEPTION ÉCRITE À PARTIR DES DOCUMENTS AUTHENTIQUES
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D. Texte de départ
LE PETIT PIANISTE
(par Brij Kothari)
Il était une fois un petit garçon nommé Azul. Il aimait jouer du piano
et rêvait de devenir un jour un pianiste. Chaque dimanche, Azul allait à son
cours de piano et pratiquait chaque soir à la maison juste avant d’aller se
coucher. Azul se débrouillait bien tant il était sincère. Il pouvait oublier de
se laver les dents, mais il n’aurait jamais oublié de pratiquer son piano ! Un
jour, Vicki, son professeur de piano, lui dit : « Azul, demain tu vas jouer
devant un grand auditoire. C’est que tu deviens un vrai pianiste ! Tes doigts
courent tel l’écureuil sur le clavier du piano. Mais, il te manque quelque
chose ». « Quoi donc ? » Il fallait qu’Azul le sache. Il voulait vraiment…
vraiment être, non pas juste un bon pianiste, mais un grand pianiste. Vicki
sourit. Elle murmura dans l’oreille de Azul un secret de professeur de piano.
« Joue avec ton cœur, pas avec tes doigts. » Comme toujours, Vicki sortit sa
boîte de stickers. Azul tendit sa main et Vicki colla dessus un magnifique
sticker d’un papillon. « Voilà, pense à ce papillon quand tu voudras jouer
avec ton cœur », dit-elle. Ce jour-là, alors que tous les enfants jouaient au
parc, Azul n’arrêtait pas de contempler son papillon. Il se demandait, « Je
peux jouer avec mes doigts parce que je peux les bouger. Je peux toucher le
clavier du piano. Comment puis-je jouer avec mon cœur ? Je ne peux même
pas le voir. » Pour la première fois, depuis longtemps, Azul alla se coucher
sans avoir joué du piano. La veille de son concert, il ne pratiqua pas parce
qu’il ne savait pas comment jouer avec son cœur. Quand Azul se réveilla, il
chercha le sticker du papillon. « Oh non ! » Le sticker était parti !
Maintenant, Azul était nerveux, vraiment nerveux. Il essaya de jouer du piano
mais ses doigts restaient figés. Cependant, la pendule continuait de marquer
les heures. Bientôt, ce fut l’heure du concert. Le piano était au milieu d’une
scène ronde, entourée de rangées de gens. Azul entra sur la scène, s’assit sur
le banc du piano et ferma ses yeux un instant. Se rappelant les paroles de
Vicki, il pensa au papillon. Dans le silence de l’auditorium, Azul entendit un
bruissement d’ailes. Un papillon se posa sur son épaule et commença à
fredonner une mélodie. Ses doigts commencèrent à se mouvoir tout seuls.
Son cœur commença à jouer la chanson du papillon.
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