Page 2 - Mono Dustynations tour
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…  alors  que  «Mono»  cherchait
                                                                                     «Nono»…  (Mais  le  guitariste  de
      DUSTYNATIONS,                                                                  Trust,  de  retour  du  baroud
      Pascal MONO                                                                    d’honneur  « Au  Nom  De  La

      Comme  sorti  d’un  film  de  Clint                                            Rage », sera  là sur scène à Paris,
      Eastwood, gabardine, chapeau noir et                                           ainsi  que  Philippe  Paradis,
      guitare  en  bandoulière  en  guise  de                                        guitariste  et  réalisateur  entre
      canon  scié,  il  s’avance  dans  la                                           autre de H.F Thiefaine.)
      poursuite  et  d’un  geste  chasse  la                                         Qui Mono ?
      poussière de ses épaules...
      Débarrassé  de  ses  oripeaux,  Mono                                           Après  une  première  écoute,  on
      revient  pour  un  4   ème   album :                                           pourra  penser  à  David  Bowie,  à
      « DUSTYNATIONS ».                                                              Johnny Cash par moment aussi.
                                                                                     En  chemin,  la  voix  elle-même
      Destination club en cuir, back room,                                           deviendra « dusty » (« Dust in the
      Whiskey et Shamrock Irlandais.                                                 Haze »), et « Big Time » qui ferme
                                                                                     la  marche  ne  sera  pas  sans
      10 titres à l’image du pur « Rocks » ou                                        rappeler  un  certain  Leonard
      encore    « Foundations »    comme                                             Cohen.
      autant de visions post-modernes des
      « nations de poussière ».                                                      Mais  Mono  pas  poli,  tire  la
                                                                                     couverture  à  lui,  passe  les
      Le  constat  est  cinglant,  mais  le                                          octaves, dépasse ses maîtres.
      propos maîtrisé et le son velours...                                           Et  la  reprise  sur-vitaminée  d’
                                                                                     « Epitaph »  du  King  Crimson
      Suite au credo « Keep on rocking in                                            nous arrachera de notre club en
      the free world » de Neil Young, Mono                                           cuir !
      revient  pour  veiller  encore  et
      toujours…                                                                      Autant  de  références  assumées
                                                                                               er
                                                                                     dès  son  1   album  («  Intact  »  /
      « Tout  est  en  suspension,  tout  est                                        Universal  /  Mercury)  où  en
      puissance »  chantait-il  dans  une                                            « track  fantôme »  on  pouvait
      « Rouge  Nuit »  lancinante  (2  ème                                           l’entendre  épurer  « Going  to
      album),  « et  l’encre  et  le  sang  ont                                      California »  de  Led  Zeppelin,
      coulé  »  dans  « Encre  Arabique »,                                           guitare/voix.
      single  élégamment  engagé  pour  les                                          Et comme pour tout voyage, il y a
      printemps  arabes,  période  pré-                                              un      retour :      retour aux
      attentats.                                                                     fondamentaux. Vie, amour, sexe,
                                                                                     drogues, mort, évocations d’amis
      Mais  ici, pas  de  plainte,  le  blues  de                                    de toujours ou de rock’n’roll stars
      « DUSTYNATIONS » est sans appel,                                               « disparues » …
      son rock sans concessions.                                                     Destination       guitare-basse-
                                                                                     batterie,  le  power  trio  groove
      Au plus près de « l’os », qu’elles                                             dans la matrice.
      soient instinctives ou plus ciselées,                                          Mono      l’« unique »    signait
      les compos sont saupoudrées des                                                Patrick Eudeline, « un son qui n’a
      guitares « crunchy » de l’artiste, à la                                        peur        de       personne.»
      demande de son réalisateur fétiche                                             (Rock’n’Folk)
      Stephan Blaëss (Brian Eno, Fela Kuti,                                                                      S.M
      Jimmy Page, Ghettoblaster) …
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