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BUTIN FABULEUX ET OTAGE PRESTIGIEUX
La prise de « La Vierge du Cap » par les forbans s’est sans doute déroulée de manière très rapide. Se trouvant alors en réparation, le navire portugais constituait une proie facile pour deux raisons.
D’une part, un grand nombre de ses canons avaient été jetés par-dessus bord durant la tempête.
Et, d’autre part, une grande partie de son équipage, dont ses o - ciers, se trouvait alors à terre et ne pouvait par conséquent participer à sa défense.
L’abordage ne coûta ainsi la vie d’aucun pirate et rapporta un butin tellement prodigieux que son souvenir attise encore aujourd’hui les rêves des chercheurs de trésor du monde entier. Remorquant « La Vierge du Cap » le long des côtes, les pirates se rendent à Saint-Paul.
Ils ont décidé de s’emparer du navire lui-même mais également de son plus prestigieux passager : le comte d’Ericeira.
Ce dernier, venu à bord pour parlementer, ne tarde pas à se retrou- ver otage des forbans ; une belle rançon n’étant jamais de refus.
Tout comme une prise facile ; les forbans s’attaquent ainsi à un autre navire dans la rade de Saint-Paul. Il s’agit du « Ville d’Ostende », qui se rend sans résistance à la simple vue de leurs drapeaux noirs.
La question de l’otage se retrouve très vite au coeur des discussions.
Le gouverneur de l’île a demandé au célèbre pirate anglais Condent, amnistié depuis peu, de négocier auprès de ses compatriotes la libéra- tion du Vice-Roi de Goa ; laquelle intervient bientôt contre la somme de 2000 piastres.
Après cette razzia faite à l’île Bourbon, les forbans du « Cassandra » et du « Victory » n’ont plus qu’une hâte : rejoindre l’île Sainte-Marie ; le sanctuaire habituel pour le partage du butin.


































































































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