Page 106 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
Dans une autre version: Le Messager de Dieu dit: «A-t-il dit: «II n'est de dieu que Dieu?» Je dis: «O Messager de Dieu!
Il ne l'a dit que par peur de mon arme». Il dit: «Pourquoi ne lui as tu pas ouvert le cœur pour voir s'il l'a dit sincèrement ou
non?» Il ne cessa de le répéter jusqu'à ce que je souhaitasse que je ne fusse entré en Islam que ce jour-là».
394 Selon Joundab Ibn 'Abdullâh (das), le Messager de Dieu a envoyé en expédition un groupe de Musulmans contre
un peuple appartenant aux idolâtres. Ils se rencontrèrent et, chaque fois qu'un idolâtre se dirigeait vers un Musulman pour le
combattre, il allait vers lui et le tuait. L'un des Païens voulut profiter de son inattention, mais il leva au-dessus de lui son sabre
(on disait entre nous que c'était Ousàma Ibn Zeyd) et l'autre cria alors: «II n'est de dieu que Dieu». Il le tua quand même.
Quelqu'un vint annoncer la bonne nouvelle au Messager de Dieu qui l'interrogea sur les péripéties de la bataille et il
l'en informa. Il en vint à l'histoire de l'homme et ce qu'il avait fait. Le Messager de Dieu l'appela et lui demanda:
«Pourquoi l'as-tu tué?» Il dit: «O Messager de Dieu! Il a endolori les Musulmans et en a tué untel et untel (et il en nomma
quelques-uns)». C'est alors que je l'ai chargé. Quand il vit le sabre il dit: «II n'est de dieu que Dieu». Le Messager de Dieu
dit: «L'as-tu tué?» Il dit: «Oui». Il dit: «Quelle sera ton excuse devant «il n'est de dieu que Dieu» le jour de la
résurrection?» Il dit: «O Messager de Dieu! Prie Dieu de m'absoudre». Il dit: «Quelle sera ton excuse devant «il n'est de dieu
que Dieu» quand viendra le jour de la résurrection?» et il ne fit que répéter la même question. (Rapporté par Moslem)
395. 'Abdullàh Ibn 'Outba Ibn Mas'ùd rapporte qu'il a entendu 'Omar Ibn Al Khattàb (das) dire: «II y avait des gens du temps
du Messager de Dieu que la révélation de Dieu venait réprimander. Or la révélation s'est désormais arrêtée. Aussi nous
ne vous jugeons maintenant que sur les apparences de vos actes. Celui qui nous montre un bon visage, nous le rapprochons de
nous sans aller fouiller à l'intérieur de sa conscience. C'est Dieu qui lui demandera compte de ce que contient sa conscience.
Celui qui nous montre un mauvais visage, nous ne lui donnons pas notre confiance et nous ne croyons pas ce qu'il dit, quand
même il dit que son for intérieur est bon». (Rapporté par Al Boukhari)
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