Page 245 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               153  Où il est permis de pleurer le mort mais sans se griffer le visage et sans
                      se lamenter à voix haute



               Pour ce qui est des lamentations à voix haute, c'est interdit. Un chapitre suivant les concernant viendra, si Dieu veut, dans le
               livre des interdits. Pour ce qui est de pleurer le mort, il y a des Hadiths qui l'interdisent pour la raison que le mort est
               tourmenté par les pleurs de sa famille. Mais en réalité l'interdiction ne concerne que les pleurs où l'on se griffe le visage ou
               qui sont accompagnés de lamentations à voix haute.


               Plusieurs Hadiths appuient ce que nous venons de dire.


               925. Selon Ibn 'Omar (das), le Messager de Dieu    alla au chevet de Sa'd Ibn 'Oubàda, en compagnie de Abdurrahman
               Ibn 'Awf, Sa'd Ibn Abi Waqqàs et 'Abdullàh Ibn Mas'ûd (das). Le Messager de Dieu pleura. Quand les gens le virent pleurer,
               ils pleurèrent à leur tour. Il leur dit: «Ecoutez-moi bien! Dieu ne tourmente pas le mort pour les larmes des yeux ou le
               chagrin du cœur, mais II le tourmente à cause de ceci (la langue) ou II se montre miséricordieux». (Unanimement reconnu
               authentique)



               926. Ousàma Ibn Zeyd (das) a dit: «On éleva jusqu'au Messager de Dieu    le fils de sa fille alors mourant. Les yeux du
               Messager de Dieu    débordèrent de larmes et Sa'd lui dit: «Qu'est-ce donc que cela? O Messager de Dieu!» Il dit: «Cela
               est une miséricorde que Dieu exalté a placée dans le cœur de Ses esclaves. Dieu réserve Sa miséricorde à ceux de Ses esclaves
               qui sont miséricordieux». (Unanimement reconnu authentique)


               927. Anas (das) rapporte: «Le Messager de Dieu    entra auprès de son fils Ibràhim (das) alors qu'il agonisait. Les larmes
                                        c
               se mirent à couler de ses yeux et  Abdurrahman Ibn "Awf lui dit: «Toi aussi (tu pleures), ô Messager de Dieu?» Il lui dit: «O
               Ibn 'Awf, cela est une miséricorde». Puis il ajouta: «L'œil pleure, le cœur ressent du chagrin, mais nous ne disons que ce qui
               satisfait notre Seigneur. O Ibràhim! Ta séparation nous remplit certainement de chagrin». (Rapporté par Al Boukhâri)









































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