Page 317 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin


               donnaient au Messager de Dieu   , je les combattrai à cause de lui». 'Omar dit alors: «Par Dieu! Je ne tardai pas à
               comprendre que c'était Dieu  qui avait fait choisir à Abou  Bakr la solution du combat et j'ai su qu'il avait raison».
               (Unanimement reconnu authentique)


               1211. Selon Abou Ayùb (das), quelqu'un dit au Prophète   : «Indique-moi une œuvre qui me fasse entrer au Paradis». Il
               lui dit: «Tu adores Dieu sans rien Lui associer. Tu fais correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône légale et tu honores
               les liens de la parenté». (Unanimement reconnu authentique)


               1212. Selon Abou Hourayra (das), un Bédouin vint dire au .Prophète   : «O Messager de Dieu! Indique-moi une œuvre
               qui me fasse entrer au Paradis». Il lui  dit: «Tu adores Dieu  sans rien Lui associer. Tu fais  correctement la prière. Tu
               t'acquittes de l'aumône obligatoire et tu jeûnes le mois de Ramadan». Il dit: «Par celui qui tient mon âme dans Sa Main, je n'y

               ajouterai rien». Quand il s'en alla, le Prophète    dit: «Celui qui serait heureux de regarder un homme destiné au Paradis,
               qu'il regarde cet homme». (Unanimement reconnu authentique)



               1213. Jarir Ibn 'Abdullàh (das) a dit: «J'ai fait acte d'allégeance au Prophète    en m'engageant à faire correctement la
               prière, à m'acquitter de l'aumône légale et à vouloir le bien à tout Musulman». (Unanimement reconnu authentique)



               1214. Selon Abou Hourayra (das) le Messager de Dieu    a dit: «Chaque fois que celui qui possède de l'or et de l'argent
               n'en acquitte pas l'aumône qui se doit, on lui en fabrique le jour de la résurrection des plaques de feu qu'on chauffe encore
               plus au feu de l'Enfer. On lui brûle avec elles son côté, son front et son dos. Dès qu'elles se refroidissent on les reporte pour
               lui en Enfer dans une journée évaluée à cinquante mille ans jusqu'à la fin du jugement universel. Il voit alors sa voie ou bien au
               Paradis, ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Cela concerne-t-il aussi les chameaux?» Il dit: «Chaque fois qu'un
               propriétaire de chameaux ne s'acquitte pas de leur droit (entre dans ce droit l'obligation de traire les chamelles quand on les
               conduit à l'eau et d'en distribuer le lait aux passants), on 1’étend sur le sol sur un plateau désertique le jour de la résurrection
               et on laisse tous ses chameaux, y compris les plus jeunes, le piétiner de leurs sabots après les avoir engraissés au maximum. Ils
               passent ainsi et repassent à tour de rôle sur son corps dans  une journée évaluée à cinquante  mille ans jusqu'à la fin du
               jugement universel. Il voit alors sa voie au Paradis ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Est-ce aussi les bovins et
               les ovins?». Il dit: «Chaque fois que le propriétaire de bovins ou d'ovins ne s'acquitte pas de leur droit, il est étendu le jour de
               la résurrection sur un plateau désertique. Toutes ses bêtes (il n'en manquera aucune et il n'y aura parmi elles aucune aux
               cornes recourbées, ou aux cornes manquantes ou brisées) toutes ses bêtes le frapperont de leurs cornes et le piétineront de
               leurs sabots. Elles passent ainsi et repassent sur son corps à tout de rôle en un jour évalué à cinquante mille ans, jusqu'à la fin
               du jugement universel. Il voit alors sa voie ou bien au Paradis, ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Et les
               chevaux?» Il dit: «Les chevaux sont de trois catégories: Certains sont un lourd péché pour leur propriétaire. D'autres lui sont
               un paravent. D'autres enfin lui sont une source de salaire. Pour ce qui est des premiers, ce sont ceux qu'on a destinés à la
               parade, à la vanité et à combattre les Musulmans. Ils sont donc pour lui un lourd péché. Quant aux seconds, ce sont ceux
               qu'on a destinés au service de Dieu (pour la guerre sainte), qu'on n'a utilisés que dans les choses licites. On n'a pas omis de
               leur fournir les soins auxquels Dieu leur a donné droit. Ce sont alors un paravent pour leur propriétaire. Quant à ceux qui lui
               rapportent un salaire, c'est le cas d'un homme qui les a parqués dans un pré (ou un jardin) en les destinant à la guerre sainte
               pour la défense des Musulmans. Pour tout brin d'herbe qu'ils mangent de ce pré (ou de ce jardin) on lui inscrit une bonne
               action. De même qu'on lui inscrit des bonnes actions égales en nombre à leurs crottes et à leurs urines. Toutes les fois qu'ils
               rompent leur corde pour courir une ou deux étapes, il a autant de bonnes actions que les marques de leurs sabots. Chaque
               fois qu'il les mène à boire à la rivière, Dieu lui inscrit autant de bonnes actions que les gorgées qu'ils ont bues. On dit: «O
               Messager de Dieu! Et les ânes?» Il dit: «Rien ne m'a été descendu (révélé) au sujet des ânes si ce n'est ce verset unique dans
               son genre et tellement exhaustif: «Celui qui fait dans le bien le poids d'un grain de poussière le verra et celui qui fait dans le
               mal le poids d'un grain de poussière le verra». (Unanimement reconnu authentique)














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