Page 4 - FLIP SIXTY SECONDS BLACK
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        The best portraits embody mystery.
What is the photographer seeking in this one moment that immortalizes the one who is photographed?
Some kind of truth I suppose.
Good portraiture can be deceptively simple. We imagine we can achieve what the artist has, much like a youngster thinks to emulate a football player he admires.
The simplicity of the work may seem effortless but it is the consequence of discipline and hard-won technique, as well as angles, lighting, the framing and of course the artist’s instinct which make it appear so.
Most importantly the conscious and unconscious choices the artist makes.
Here in this book the portraits by Jerome De Perlinghi are unadorned and without ornament devoid of artifice as the he seeks to discover the essence of his subjects.
Some are open to the lens, others closed off as if repelling the intrusion of the camera. Both express something deeper than a mere image, our recognition of familiar strangers.
He must use his intuition and yet be open to chance. It is
a unique and paradoxical relationship. One being revealed, the other totally anonymous. Or so it seems. In truth both reveal themselves.
It is we who are asked to intervene between the subject and the artist as we attempt to discover the mystery of who these people are.
Our curiosity is stimulated, imagination is awakened as we attempt to uncover the essence of what these faces reveal
or hide.
I believe it is soul of the subject we seek.
We search in these eyes the soul portals for what is similar
to our own selves.
Yet even so we recognize the universality and the uniqueness in what John Ford called the most beautiful of all landscapes, the human face.
Gabriel Byrne New York, May 22, 2023
Les meilleurs portraits incarnent le mystère.
Que recherche le photographe dans cet instant qui immortalise la personne photographiée ?
Une certaine vérité, sans doute.
Un bon portrait peut sembler, à tord, simple. On se croit capable de faire ce que l’artiste a fait, comme un jeune s’imagine jouer au foot comme un professionnel qu’il admire.
La simplicité du travail peut paraître aisée, mais elle est le fruit d’une discipline et d’une technique durement acquise, d’une étude des angles, de l’éclairage, du cadrage, et bien sûr de l’instinct de l’artiste.
Mais surtout des choix conscients ou non du photographe.
Dans ce livre, les portraits de Jérôme De Perlinghi sont sobres, sans fioriture ou artifice, et se concentrent sur l’essence de ses sujets.
Certains s’ouvrent à l’objectif, d’autres restent fermés comme s’ils repoussaient l’intrusion de l’appareil photo. Tous expriment une profondeur au-delà de la simple image : on y reconnait des étrangers familiers.
Le photographe doit user de son intuition tout en restant ouvert au hasard. C’est une relation unique et paradoxale. L’un est dévoilé, l’autre entièrement anonyme. Ou du moins, semble-t-il. En vérité, les deux se dévoilent.
C’est à nous d’intervenir entre le modèle et l’artiste pour tenter de découvrir le mystère de l’identité de ces personnes. Notre curiosité se trouve stimulée, l’imagination s’éveille alors que nous cherchons à percevoir l’essence de ce que ces visages révèlent ou cachent.
Selon moi, c’est l’âme du sujet que nous tentons d’identifier.
Nous cherchons dans ces yeux, ce portail de l’âme, ce qui nous ressemble.
Et pourtant, nous reconnaissons l’universalité et l’unique dans ce que John Ford appelait « le plus beau de tous les paysages », le visage humain.
Gabriel Byrne New-York,
le 22 mai 2023
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