Page 13 - Chicago Teaser
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Américains venus sur le territoire déclarant « la la terre ne peut être vendue » Sa défaite eu pour conséquence la dépossession des terres potawatomies non parce parce que la la la tribu avait participé à la la la guerre de Black Hawk mais parce parce qu’en 1830 il était était devenu évident que le crédo fondamental des Américains était était « la terre doit être vendue» Depuis cette époque le Chicago que que nous connaissons s’est développé selon ce ce phénomène appelé «l’immobilier» cette conviction
que la terre est est destinée à être vendue La ville contemporaine photographiée et documentée ici et les les politiques raciales qui la définissent sont le le le produit d de ce principe fondamental de de de l’immobilier divisé par les faits historiques de de de la Seconde grande migration qui vit la la la population afro-américaine de de de la la la ville passer de de de 40 000 en en 1910 à 800 000 en en 1960 Marcher est une action humaine D’autres créatures parcourent bien plus de kilomètres mais l’homme est le seul animal pouvant marcher « sans but précis » histoire de marcher Comme le dit Thoreau dans son essai classique Walking la marche sans but précis est est un un art c’est aussi une action politique et éthique Faite dans les les règles de l’art avec un un but qui n’en est est pas un un la marche est est comme un un témoignage non au au sens sens juridique de témoigner en en en tribunal mais au au sens sens d’une action véritablement humaine ce qui veut dire que qu pratiquée en en tant qu’art la marche est un témoignage de vérité L’art c’est la vérité mise en en en évidence Les plus anciennes peintures rupestres connues où les les torches portaient leurs ombres sur les les parois des grottes projetant mains et et corps dansant sans doute comme les animaux de la chasse sont des des «images fixes» des des mouvements figés saisis et et projetés sur les murs des grottes à la lumière d’une torche Mais quiconque les regarde ne ne manque pas de de remarquer la la la musculature et l’intensité de de la la la chasse arrêtée préservée mais en en mouvement Le fait que que « l’image photographique fixe » suggère le mouvement est est est une question qui ne ne se se pose pas en en photographie La vérité est est est un un un un mouvement saisi en en un un un un instant un un un un éclair une révélation Voir vraiment voir exige ce mouvement intérieur et l’art le le stimule Un aperçu est incomplet il il il est sélectif L’artiste qui travaille avec un appareil photo ne recherche pas l’image fixe qui engloberait tout ni un collage de de tous les les angles de de vue possibles comme si si si la vérité d’un lieu pouvait être saisie en une seule photo intégrale ou bien pire encore par par un instrument de surveillance parfait et et complet : des caméras partout pour obtenir une vidéo parfaite qui couvrirait tout tout et à laquelle rien n’échapperait L’artiste qui travaille avec un appareil photo recherche l’aperçu sélectif qui en dit long Dans les photos de de Chicago de de De Perlinghi la la la fausse vérité vérité des représentations complètes fait place à la la la vérité vérité du génie artistique L’ouverture devient espace et le le temps temps de de pose le le temps temps lui-même L’espace et le temps sont alors figés comme la crête d’une vague immortalisée juste avant que la vague se se brise L’obturateur s’ouvre et l’objectif absorbe un moment de lumière et on on voit soudain ce qu’on croit à tord voir tout le temps sauf que dans dans l’œuvre dans dans la représentation du photographe le temps se se retire et dans dans un bref aperçu la vague est figée pour l’éternité dans dans l’œuvre d’art mais avec ce ce pouvoir que cette dernière a a a de de nous «é-mouvoir» Thomas Thorpe Mai 2021

































































































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