Page 155 - Introduction particuliers
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Techniques Bancaires
Logique du crédit court terme
Il ressort de ce qui précède, que les relations de la banque et du commerçant doivent être conçues
comme une alternance d’emprunts et de remboursements. Le commerçant fait appel au banquier
lorsqu’il manque de disponibilités et les rembourse dès qu’il a des rentrées, c’est là le principe
même du court terme, et le banquier est obligé dans la pratique de s’y conformer strictement.
Plusieurs raisons l’y incitent : les unes d’intérêt particulier ; les autres d’intérêt général.
Raisons d’intérêt particulier
Il est de l’intérêt du banquier de n’accorder des crédits qu’avec prudence. En premier lieu, la
nature même des capitaux dont il dispose qui proviennent surtout des dépôts à vue, lui interdit de
les immobiliser dans des avances de longue durée ou trop souvent renouvelées au même
emprunteur.
Ensuite, s’il est une vérité évidente, c’est bien celle que l’on peut formuler ainsi : la sécurité d’un
prêt est en relation inverse de sa durée. Plus l’échéance d’un prêt est éloignée, plus s’accroît le
risque de non remboursement. Une affaire dont la situation était excellente lors de l’octroi du
crédit, peut évoluer défavorablement. Si la durée du prêt est limitée, il est à présumer que le
banquier pourra se dégager sans dommage. Bien entendu, une fois remboursé, il ne renouvellera
pas son crédit.
Raison d’intérêt général
Le crédit permet la continuité de la production, facilite le développement du commerce et de
l’industrie et rend possible la création de grandes entreprises qui nécessitent des capitaux
considérables. Le crédit doit être dispensé avec prudence car les crédits trop largement accordés
sont susceptibles d’engendrer la surproduction, et partant, de graves conséquences économiques,
méventes, chômage, etc.
Les crédits de trésorerie se subdivisent en deux grandes parties :
les crédits par caisse,
le financement des créances.
b. Crédits par caisse
Le crédit par caisse est l'autorisation donnée par la banque au client de devenir débiteur à
concurrence du montant du crédit et ce, aux clauses et conditions convenues. La charge d'intérêts
(agios) est calculée sur les montants des utilisations aux taux d'intérêt fixé et uniquement pour le
temps pendant lequel le compte est resté débiteur. Ce calcul est effectué selon la méthode
«Hambourgeoise». Le crédit par caisse constitue un soutien direct de la banque à la trésorerie de
l'entreprise. Ce soutien peut se réaliser sous différentes formes (facilité de caisse ou découvert).
Lorsqu'il accorde un crédit de trésorerie, le banquier finance un décalage entre les dépenses et les
recettes. Ce décalage commence aux approvisionnements et se termine aux règlements des
clients.
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