Page 66 - Manuel AJFRO
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Aspects juridiques liés à la fonction et risques

                                                    opérationnels
                                Dans  le  secteur  financier,  le  risque  revêt  un  caractère  quasi
                                permanent.  L’intermédiation  bancaire  consistant  à  mobiliser
                                des ressources pour les prêter à d’autres agents économiques
                                est  source  constante  d’incertitudes  et  de  risques.  A  la
                                différence  des  autres  agents  économiques,  le  banquier  risque
                                de  perdre  l’argent  des  autres,  ce  qui  lui  confère  une
                                responsabilité dans l’appréciation du risque. Pour faire face au
                                risque de non remboursement les banques ont développé des
                                outils  d’appréciation  leur  permettant  d’éliminer  les
                                emprunteurs dont l’insolvabilité est apparente. Toutefois, ces
                                outils  ne  peuvent  pas  prédire  l’avenir  (Dégradation
                                imprévisible  des  situations  financières  des  emprunteurs  ou
                                détérioration  de  leur  capacité  de  remboursement,  évolution
                                imprévisible  des  marchés...).  Outre  le  risque  de  non
                                remboursement, le dernier quart du siècle a vu à la montée en
                                puissance des risques de marché et des risques opérationnels.
                                Les  risques  opérationnels,  qui  sont  la  conséquence  de
                                dysfonctionnements  opérationnels,  par  les  pertes  qu’ils
                                génèrent,  ont  causé  la  faillite  de  plusieurs  banques  de
                                renommée internationale. Ceci a incité les établissements de
                                crédit à s’intéresser de près à ce type de risques et à se munir
                                des  moyens  de  prévention  les  plus  efficaces  notamment  par
                                l’adhésion et l’adoption de règles prudentielles édictées par les
                                accords  de  Bâle.  La  réglementation  prudentielle  a
                                considérablement évolué durant les 25 dernières années sous
                                l’impulsion  des  travaux  du  comité  de  Bâle  (Accords  Bâle  I,
                                accords Bâle II et Accords Bâle III) et sous l’effet des différentes
                                crises  financières  et  leur  impact  sur  la  solvabilité  des
                                établissements  financiers  et  la  stabilité  du  secteur  financier.
                                Les autorités de tutelle des pays industrialisés ainsi que celles
                                de  la  majorité  des  pays  émergents  adhérent  à  ces
                                recommandations.
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