Page 79 - Essais de sciences maudites / par Stanislas de Guaita. 1890-1920.
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78 ESSAIS DE SCIENCES MAUDITES
organe parisien récemment fondé par un occultiste
d'un haut mérite, Mmela comtesse d'Adhémar.
Tandis que les doctrines néo-bouddhiques pros-
péraient ainsi, deux Kabbalistes nouveaux sur-
gissaient, admirables tous deux par des qualités
diverses, tous deux éminents dans une sphère dif-
férente. Au cours de l'Appendice, nous parlerons
assez en détail de M. Alber Jhouney, pour n'avoir
nul scrupule à n'évoquer ici que l'autre.
Tête encyclopédique et plume infatigable,
saluons ce jeune initié que déguise, j'allais dire
que défigure le fâcheux pseudonyme de Papus. Il
faut à coup sûr que ses livres témoignent d'une
bien transcendante supériorité, pour qu'on leur
pardonne leur étiquette! Le fait est que les ama-
teurs de théosophie prononcent le nom de Papus,
non seulement sans le souligner d'un sourire, mais
avec estime, avec admiration. Glissant sur les bro-
chures en nombre déjà considérable qui ont puis-
samment contribué à la diffusion des sciences
ésotériques, je mentionnerai seulement l'Occul-
tisme contemporain (Carré, 1887, in-12), le
Sepher Jezirah (Carré, 1888, in-8"), Fabre c~'O-
livet et <Ss~-F~ (Carré, 1888, in-8") et la
Pierre Philosophale (Carré, 1889, in-12°, frontis-
pice), il importe de rappeler que Papus publiait
dès 1888 son Traité élémentaire de science occulte
(Carré, fortin-lS", figures). C'est le premier ou-