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P e a c e m o n u m e n t s o f G e n e v a
Special guest – Invité special – Jean-Claude Pallas
Jean-Claude Pallas is the former Chief of the Buildings and Engineering Section
at UNOG and the author of the book on the architectural history of the Palais
des Nations «Histoire et architecture du Palais des Nations (1924-2001), L’Art
Déco au service des relations internationales», UNOG, 2001. Passionate in
history and archives research, he is considered by many as ‘custodian’ of the
history of the Palais. Enjoying a privilege to cooperate with Jean Claude Pallas
through our own researches, we learnt that over last several years he has been
conducting further thorough archives study working at his second book on the
architecture of the XIXth century in service of the international relations. The
book will include the Ariana Park and all dependencies of the Palais des Nations,
and will cover the period from 1929 to 2019. Here is a short extract he graciously
wrote for us to complement the story on Obelisk:
L’Obélisque :
Un monument
itinérant
Première période (juillet 1832 - septembre 1907) : vœu sera exaucé quelques jours plus tard et en septembre
propriété La Fenêtre 1863, son épouse, Cécile de Budé, (morte le 26) fut ensevelie
Très impliqué dans le mouvement philanthropique et à ses côtés ; et l’Obélisque devient un monument funéraire.
pacifiste né après la fin des guerres napoléoniennes, Jean- Par contre les quatre filles du couple de Sellon (Catherine,
Jacques de Sellon milite en faveur de l’abolition de la peine Eugénie, Hortense et Valentine) ne rejoindront pas le caveau
de mort et de la promotion de la paix dans le monde et rédige familial.
de nombreuses brochures pour répandre ses idées. En 1826
il lance à ses propres frais un premier concours en faveur de Seconde période (septembre 1907 - avril 2006) : cimetière
l’abolition de la peine de mort et le 1 décembre 1830 il fonde, du Petit-Saconnex
er
dans son salon de la rue des Granges, la « Société genevoise Au début de l’année 1905 la Mairie de la commune du Petit-
de la Paix ». Saconnex fut saisie d’une demande d’un des petits-fils de J.-J.
de Sellon, concernant le transfert de l’obélisque et des deux
Pour commémorer cette fondation («Société de la Paix »), cercueils de la propriété La Fenêtre au cimetière du Petit-
dont il assurait la présidence, il fit élever en juillet 1832, Saconnex. Avant la violente destruction du Temple de l’Amitié
dans sa propriété de La Fenêtre, un monument consacré et de la Paix, en 1946, l’éloignement du monument édifié à la
à l’inviolabilité de la vie de l’homme. Ce monument avait gloire de la Société de la Paix pourrait être comme un mauvais
la forme d’un obélisque de petite taille (entre 2,50 et 3 m) en présage pour la future Société des Nations qui s’installera à
marbre noir et portait sur ses quatre faces des inscriptions La Fenêtre en 1937 : envoyer la Paix au cimetière !, mais
en lettres dorées toutes rédigées en français, contrairement à l’Obélisque était devenue un monument funéraire et les
celles, en six langues, du Temple de l’Amitié et de la Paix, de propriétaires du début du XX siècle ne souhaitaient pas la
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rayonnement plus universel. On l’apercevait autrefois de la présence d’un tombeau à proximité de la maison de Maître.
route de Pregny à Genève, c’est à dire en passant devant l’entrée Notons que la Société des Nations accepta le maintien
de la propriété, comme on peut le voir sur la lithographie de du tombeau de Gustave Revilliod à l’emplacement de son
Decor. édification, lors de la construction du Palais des Nations (il se
trouve à proximité du bâtiment de la Bibliothèque).
Dans son codicille du 17 août 1834 J.-J. de Sellon exprime
sa volonté d’être enterré au pied de l’obélisque avec sa Dans sa séance du 27 mars 1905, le Conseil municipal a
descendance. Décédé en France, à Belfort, le 6 juin 1839, son concédé gratuitement pour une période de 99 ans (soit
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