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À l’heure où nous terminons ce numéro 12 du SlapInfo, le cœur n’y est pas vraiment. Trop d’incertitudes, de
questions. Difficile de se projeter plus loin.
De plus, Margot ne jouera plus avec la NHA la saison prochaine. Vu la situation actuelle, elle est retournée à
Paris. Nous lui souhaitons bonne chance pour la suite de sa carrière sportive.

Entretien avec Margot Desvignes

Joueuse de la NHA Neuchâtel et animatrice à l’école de hockey

Pourquoi avoir choisi le hockey sur glace? Peux-tu nous parler de ta carrière sportive?
Habitant à 200 mètres de la patinoire de Neuilly-sur-Marne, le choix s’est imposé tout seul. Mon frangin a fait
du hockey sur glace, alors forcément je trainais souvent aussi à la patinoire; je me suis essayée au patinage de
vitesse et, finalement, j’ai commencé le hockey sur glace à 7 ans. Dès mes 13 ans, j’ai poursuivi avec une équipe
de filles. D’ailleurs, en France, j’aurais pu jouer dans une équipe masculine aussi longtemps que j’aurais voulu
alors qu’en Suisse, ce n’est possible que jusqu’à tes 18 ans. Je joue aussi en équipe de France ce qui m’a permis
de participer aux championnats du monde en France. Avec le cadre national, j’ai eu la chance de pouvoir cô-
toyer les grandes équipes comme le Canada, les Etats-Unis et la Suède.
Lors d’un camp d’entraînement d’été en Suisse, j’ai été approchée par Yan Gigon qui était à la recherche d’une
étrangère. Je n’ai pas hésité longtemps avant d’accepter, car le niveau du hockey féminin en Suisse est supé-
rieur à celui de la France.

J’ai également suivi une formation d’arbitre régional. Je pourrais arbitrer jusqu’en U15, mais je n’ai malheu-
reusement plus le temps; je reprendrai plus tard.

Quelles sont tes qualités et tes défauts?
Je suis une joueuse très physique avec une très bonne vitesse. Par contre, je suis un peu émotive, quand ça ne
tourne pas, je me déconcentre facilement.

Est-ce que tu as l’impression d’être prise au sérieux en tant que femme dans le monde du
hockey sur glace, sport plutôt masculin par ailleurs?
Je pense que les avis évoluent. Les gens perçoivent de plus en plus la vitesse de jeu dans le hockey féminin.

Comment vois-tu ton avenir sportif?
Mon avenir sportif, je le vois à la NHA de Neuchâtel. J’espère pouvoir prolonger mon contrat pour la prochaine
saison. En tout cas, je ne jouerais jamais avec Lugano, l’ambiance dans ce club ne me plait pas du tout.

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