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LETTRE À CRÉDIT

        Mon brouillard de larmes dépose sur ton visage mille caresses
        au nom de ma tragédie, et je me répudie de l’incendie en moi
        maudit ce paradis de Toi mon Crédit d’amour, je dédie ces
        quelques   mots   égarés   ce   mercredi   après-midi   perdu   sur   le
        pavé   d’une   rue   nommée   à   ton   Nom   jadis   et   ici   point   de
        comédie, de perfidie, je mendie ton attention au rien de moi
        qui traverse ton mon regard se fuit à la percée possible du
        tien…

        Ma voix se serre en mains de larbin,
        Je suis le passager du Rien de terre
        Sur ta terre de Reine suis ton Caïn,
        Un restant d’argile je suis sec Colère.

        Cette colère de Rien qui fait litière en Moi pour Toi mon salaire
        de   galère   suis   miné   mineur   de   mes   prières   pour   Toi   qui
        n’entends du Rien seulement un tiers de voix de passager au
        sourire plus avenant je te vois d’un bras une gouttière d’encre
        à chiffres tu signes à saigne des Débiteurs tous enjôleurs en la
        matière manière, je suis l’ornière et ne touche même pas la
        jarretière de ta liasse entrecuisse fruitière d’intérêts…

        Je suis une virgule entre centaine et unité,
        Je jeûne sur ton palier financier en crève fin
        Je te hume à l’envers ouverte et suis épinglé
        De Toi Crédit le cœur portefeuille vient de gicler.

        Ton Débiteur
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