Page 105 - AS BRESTOISE
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Conclusion
Et si l’on remontait quelque peu ?
A l’inverse des pays européens voisins, la France a rarement connu
deux clubs professionnels dans la même ville. Il faut remonter à la fin des
années 1980 pour trouver trace, de ce qui était alors la « première
division » de deux clubs à Paris, le PSG et l’éphémère Matra Racing qui
jouait au vieux stade Yves du Manoir à Colombes.
Dans les années 1960, le Stade Français et le Racing Club de Paris
se partageaient le Parc des Princes qui était encore un stade-vélodrome. En
Ligue 2, Le Gazélec et l’AC Ajaccio ont aussi eu l’occasion de s’affronter
dans de bouillants derbys durant trois saisons, de 2016 à 2019.
Pendant ce temps, Londres compte aujourd’hui six clubs en League
One, sans parler de Liverpool et Manchester qui en compte chacune deux,
En Espagne (Barcelone, Madrid, Séville) et en Italie (Milan, Rome, Turin),
trois villes sont donc représentées par deux clubs en Liga et dans le Calcio
En Allemagne, Berlin possède également deux clubs en Bundesliga. Ce fut
également le cas de Munich avec le Bayern et Munchen 1860.
Brest fut cependant, dans les années 1960, la seule ville en France
à posséder deux clubs au plus haut niveau amateur, le CFA et les
confrontations, on l’a vu, étaient aussi très disputées. L’emprise du Stade
Brestois comme club phare de la ville, se conjugue avec son passage au
professionnalisme dans les années 1970, tandis que l’ASB entamait un
long déclin.
Alors, même si les successeurs des historiques « Bleus de France »
se retrouvent actuellement relégués au dernier niveau des championnats
régionaux, n’est-il pas permis, au vu de la qualité de la formation qui
continue d’y être dispensée, de rêver non à une « remontada » aujourd’hui
illusoire mais à un retour à un niveau plus en phase avec la brillante histoire
du club.
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