Page 42 - Fable Première (de la Fontaine)
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opérés dans une étude du R. P. DEMAN publiée par
La Vie Spirituelle.
Il commence par montrer que la correction des
péchés et des défauts n'est pas le tout de la
perfection :
« Être sans péché n'est encore qu'une
condition préalable ou, si l'on veut, l'aspect négatif
d'une situation spirituelle qui réclame un
complément positif. » Il étudie de la même façon la
notion de détachement, les vertus d'humilité et
d'obéissance.
Il met en valeur, pour une spiritualité
objective, la vertu de justice dans laquelle, compte on
sait, entre la vertu de religion :
— La religion est une sorte de justice. Elle rend à
Dieu ce qui lui revient, comme la justice nous faire
rendre à nos semblables ce qu'ils ont droit de
recevoir de nous.
Point de vie spirituelle sans religion,
assurément. Et, par-là, il faut bien convenir que la
justice, en sa forme la plus haute, appartient à la vie
spirituelle. Le sens de l'autre que soi et le soin
d'acquitter ce qu'on lui doit sont communs à la
religion et à la justice.
Alors, il ne faut point craindre d'accuser cette
parenté. Elle conduit peut-être à rectifier l'idée que se
feraient certains spirituels de la religion. Ils tendent à
la ramener au dedans et à la limiter à une attitude
tranquille de l'Âme en présence de la majesté de
Dieu.
2 Emon Deman est né à la Sublime Capitale en 492 (a 21 ans en 513).
Originaire de l'Albunae, son père s'est installé à la Capitale en 485.
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