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             Jeudi 20 Févrierr 2020
                                                                                            Bejaia
                     Khenchela
               Ouverture de la                       "ET SI JE LES TUAIS TOUS

                 1e édition des

             journées cinéma-                    MADAME", LE MONOLOGUE

                  tographiques
                                                      DES SILENCES BAVARDS
             La première édition des jour-
            nées cinématographiques de
            Khenchela a été ouverte à la
                                             «Et si je les tuais tous Madame», est une création théâtrale Sénégalo‐Burkinabé, présentée, mardi soir au
            maison de la culture Ali
                                               théâtre"Abdelmalek Bouguermouh", au quatrième jour du festival international du théâtre de Bejaia.
            Souaïhi sous le thème "la Ré-
            volution libératrice, vue par le
            cinéma algérien".
            Dix films (10) algériens sur la
            Révolution seront ainsi proje-
            tés à la maison de la culture
            et, par le cinéma mobile, dans
            les communes de Tamaza,
            Kaïs et Chechar durant cette
            manifestation de cinq jours
            ouverte par le secrétaire gé-
            néral de la wilaya Rachid
            Boukara.
            Le directeur de la culture, Ab-
            delkader Djaaleb, a indiqué, à
            l’ouverture des journées ciné-
            matographiques, que la ma-
            nifestation met en exergue le
            rôle du cinéma dans la pré-
            sentation de l’action révolu-
            tionnaire des chouhada et
            moudjahidine pour que l’Al-
            gérie recouvre son indépen-
            dance et sa liberté.
            De son côté, Noureddine
            Kouider, directeur de la mai-
            son de la culture co-organi-
            satrice de ces journées avec
            le Centre national du cinéma
            et de l’audiovisuel, a précisé
            que ce rendez-vous cinéma-
            tographique est inscrit dans      lle traite à la fois de l’exil et  fant, ses amis, laissés au pays oc-  plie, depuis son enfance, jusqu’à  toire, un voyage vers une autre
            le cadre des festivités locales   du mal pays, en mettant en  cupent et hantent, en perma-  l’étape de son émigration en Eu-  destinée mais dont il n’arrive pas
            de commémoration de la        Elumière les souffrances    nence, ses pensées, exacerbant a  rope.                   encore à en dessiner les contours.
            Journée nationale du chahid   sourdes endurées, selon que l’on  chaque apparition son mal être et  Il s’arrête sur ses échecs, ses dés-  Et si seulement la petite dame au
            (18 février de chaque année).  est dans un cas ou dans l’autre.  son désespoir.        illusions, ses rêves et il se sur-  volant de sa voiture daignait lui
            Des conférences sur la pro-   Ecrite et mise en scène par le dra-  Par un banal hasard, Lamine, se  prend a en sortir un flot de  rendre le salut et la politesse .As-
            duction cinématographique     maturge du Burkinabé, Aristide  retrouve à un carrefour ou le feu  paroles et de discours qui le sub-  surément, elle mettrait fin a sa
            en Algérie après l’indépen-   Tamagda, la pièce est présentée,  tricolore est au rouge.   merge comme un « orage du  folle réflexion, et son attente dés-
            dance et ses challenges ac-   sous forme d’un monologue pour  En attendant son passage au vert,  mois d’Aout » avec une violence  espérée et désespérante C’est la
            tuels  et   des  ateliers     le moins singulier, qui fait la place  il interpelle une femme au volant  qui n’a d’égal que la violence de  panacée et le remède pour tuer
            thématiques sur la rédaction  belle à une flopée de person-  de sa voiture et tente d’engage la  sa vie.            ses fantômes, voire même, ceux
            de scénarii, le tournage et   nages qui n’apparaissent jamais,  conversation mais en vain. Elle ne  Partir ou rester ? tel est le di-  de son interlocutrice à savoir.
            l’art du comédien seront ani-  mais qui occupent furieusement  remarque pas sa présence.  lemme qu’il n’arrive pas à tran-  La chronique reste aussi silen-
            més durant ces journées par   son esprit débridé et rythment  Et comme l’attente lui parait  cher, balançant entre deux  cieuse que bavarde et met en
            des professionnels du cinéma  son existence et sa condition de  longue, il s’émbarque dans un rê-  mondes a priori peu conciliable  avant les rapports Franco-afri-
            et des critiques.             migrant. Tels des fantômes, son  verie, un voyage imaginaire dans  et qui complique son choix pour  cains, se côtoyant tous les jours
            La cérémonie d’ouverture a    père, sa mère, sa femme, son en-  lequel, il déroule sa vie inaccom-  l’un ou l’autre. Seule échappa-  depuis un siècle se parlant peu.
            donné lieu à la projection du                                                     Batna
            film "Celle qui vivra" de Omar
            Hakkar, natif de Khenchela,    Engouement remarquable des lecteurs pour
            qui a été honoré à l’occasion
            après la projection d’un do-
            cumentaire sur son parcours         l’ouverture du 4e salon national du livre
            professionnel.
            Les journées cinématogra-     L’ouverture du 4e salon national  connu, dès son ouverture, un fort  jeunesse.        rencontres littéraires en plus de
            phiques de Khenchela ver-     du livre à la salle "Ashar" de Batna  engouement chez les universi-  Ainsi, les visiteurs auront le loisir  séances de ventes-dédicaces.
            ront la présentation des films  s’est caractérisée par une forte af-  taires et lycéens notamment.  de découvrir, jusqu’au 5 mars pro-  Il est à noter que la troisième édi-
            "La bataille d’Alger", "L’opium  fluence du public.       L'édition 2020 du salon national  chain, plus de 15.000 titres, pu-  tion du salon national du livre
            et le bâton", "Patrouille à   Initié par la Direction locale de la  du livre qui a pour slogan "une  bliés par 30 maisons d’édition  avait connu une affluence record
            l’Est", "Lambèse", "Le colonel  culture en coordination avec une  société qui lit une société qui  issues de 25 wilayas du pays, a in-  de 15.000 visiteurs, incitant les or-
            Lotfi", "Mustapha Benbou-     maison d’édition privée, l’associa-  bâtit" se démarque par un large  diqué à l’APS, le directeur de la  ganisateurs à prolonger cette édi-
            laïd" et "Pont vers la vie",  tion culturelle "El Chourouk" et  éventail de genres proposés, de la  culture, Amar Kebour soulignant  tion  de  deux  semaines
            selon les organisateurs.      l’annexe de wilaya de l’Union des  littérature à la technologie en  que cette manifestation sera  supplémentaires, selon M. Ke-
                                          écrivains algériens, ce salon a  passant par la science et le livre  agrémentée de conférences et de  bour.
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