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ORAN                                                                           5

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                      Manque de transporteurs constaté dans 17 lignes urbaines et suburbaines

               L’EXPIRATION DU CONTRAT AVEC TAHKOUT



                         CHAMBOULE LES CALCULS DE L’ETO




             Annoncée dans l’un de nos précédents numéros, le non renouvellement du contrat liant l’entreprise de transport d’Oran (ETO) à celle de Tah‐
             kout, a mis dans le flou l’avenir de 320 travailleurs qui exercent à travers la wilaya. Le contrat qui a pris fin samedi dernier, a sonné le début
                     de la période de chômage pour les chauffeurs, receveurs et contrôleurs qui sont pour la plupart des responsables de familles.
                       M.A.J                                                                                                    communes limitrophes d’Oran à
                 es travailleurs des bus                                                                                        l’image d’El Braya, Misserghine,
                 oranges se sont rassemblés                                                                                     Hassi Bounif entre autres. Et ce
            Ldimanche devant la direc-                                                                                          comme une période d’essai, en at-
            tion du transport, où des repré-                                                                                    tendant ce que vont décider les
            sentants des protestataires, venus                                                                                  responsables du ministère du
            poser leurs doléances à la tutelle,                                                                                 Transport. Selon Chikh Omar
            n’ont pas eu des nouvelles ré-                                                                                      Noureddine, les bus qui seront
            jouissantes. Avant cette étape, ils                                                                                 désormais sous la houlette de
            sont passés par la wilaya, où les                                                                                   l’entreprise ETO seront soumis aux
            représentants du wali qui se                                                                                        lois en vigueur au sein de cette
            trouve à Alger, leur ont expliqué                                                                                   entreprise qui a un régime de tra-
            que la solution dépasse le wali,                                                                                    vail bien différent du privé. Selon
            puisque le contrat et les négocia-                                                                                  notre interlocuteur, La décision de
            tions se font au niveau central. “Si                                                                                recourir aux bus privés a été sou-
            des solutions ne sont pas trou-                                                                                     mise à l’approbation de la tutelle,
            vées, nous risquons de perdre nos                                                                                   qui a insisté sur l’état du véhicule,
            emplois”, se sont  alarmés un                                                                                       et la rigueur du travail qui font la
            groupe de travailleurs, hier matin,                                                                                 notoriété des bus ETO. Par ce pas,
            à l’occasion d’un sit-in organisé                                                                                   la moitié du problème vient d’être
            devant le siège de la wilaya. Ce re-  de l’union générale des transpor-  constatée depuis ce début de se-  les bus privés loués par ETO des-  réglée, en attendant le souci des
            bondissement a causé depuis di-  teurs privés (UGTP) Chikh Omar  maine. Le responsable confirme  serviront durant les 3 prochains  320 travailleurs, qui verront leurs
            manche, un grand déficit au  Noureddine, a affirmé que 50 bus  qu’une convention a été bel et  mois, les lignes urbaines et sur-  postes occupés sans aucun doute
            niveau des 17 lignes sur lesquelles  appartenant aux privés renforce-  bien paraphée entre le bureau wi-  tout suburbaines qui relient la  par les agents exerçant déjà dans
            ces 100 bus de Tahkout étaient ré-  ront les lignes qui connaissent un  laya de l’UGTP et la direction de  ville aux nouvelles cités de Oued  les bus privés, qui vont remplacer
            partis. Sur ce point, le président  déficit, et pallier ainsi la pénurie  l’entreprise ETO, qui stipule que  Tlélat et Belgaid, ainsi que les  les 100 bus de Tahkout.
                                                           Prise en charge du pied diabétique

                       Entre la pression des malades et le manque de moyens

            La prise en charge du pied diabétique est  Ce même constat a été fait par le Pr Moha-  rôle en plaçant les patients diabétiques qui  Son calvaire a duré des semaines. Aucune
            problématique à Oran où seuls deux ser-  medi, chef de la clinique "Larribère", un ser-  ne trouvent pas de lits au CHUO dans d’au-  structure de santé n’a accepté de le prendre
            vices assurent cette mission avec des  vice d’une trentaine de lits spécialisé dans  tres établissements.   en charge malgré la gravité de son cas.
            moyens insuffisants face à une grande  l’endocrinologie et la diabétologie. Huit de  A ce propos le chargé de communication  C’est à l’EHU qu’il a été amputé une pre-
            pression des malades qui peinent à béné-  ces lits sont réservés aux patients souffrant  de la DSP, le Dr Youcef Boukhari, a expliqué  mière fois. Mais après la réapparition de la
            ficier de soins conséquents.        de complication du pied diabétique.  que certains patients sont effectivement  gangrène, cette même structure a refusé de
            La wilaya d’Oran, avec une population es-  Ce service a pris pour le premier trimestre  orientés vers les deux hôpitaux d’Aïn El  le reprendre. Après un parcours du com-
            timée à près d’un million et demi d’habi-  de l’année 2019, près d’un millier de ma-  Turck et d’El Mohgan, soulignant que ces  battant, il a été finalement admis à l’hôpital
            tants, compte deux services seulement qui  lades, "une mission lourde qui peut être  derniers ne peuvent prendre que des cas  d’El Mohgoun.
            prennent en charge les complications liées  partagée par les autres établissements de  simples.
            au pied diabétique. Il s’agit du service de  la wilaya", a suggèré le Pr Mohamedi. A cet  "Les cas les plus compliqués doivent être  Cette phase douloureuse de sa vie l’a pro-
            médecine interne du CHU d’Oran et de la  égard, les spécialistes citent l’EHU "1er no-  pris en charge dans un milieu hospitalo-  fondément traumatisé comme il l’évoque
            clinique "Larribère", spécialisée en endocri-  vembre" d’Oran, ainsi que les hôpitaux  universitaire, qui compte différentes spé-  avec émotion, la gorge nouée.
            nologie et diabétologie, relevant égale-  d’Aïn El Turck et d’El Mohgoun (Arzew).  cialités, comme la chirurgie vasculaire, la  Les problèmes de la prise en charge du
            ment du CHU d’Oran.                 L’EHU "1er novembre" d’Oran dispose d’un  neurologie, la diabétologie, la chirurgie  pied diabétique ne sont pas propres à la
            "Ces structures sont plus qu’insuffisantes",  service de médecine interne qui ne prend  etc...", a-t-il expliqué.  wilaya d’Oran. "Il s’agit d’un problème na-
            a déploré, dans une déclaration à l’APS, le  pas en charge le pied diabétique. Le Pr Mo-  Malgré les efforts consentis au niveau du  tional touchant à la santé publique", a pré-
            Pr Amine Chami, chef de service de méde-  hamed Belhadj, chef de pôle médecine, a  CHU d’Oran et de la clinique "Larribère",  cisé le Pr Mourad Samerouni, président de
            cine interne du CHU d’Oran. Ce spécialiste  estimé que le service de l’EHU, est un "petit  certains malades voient leur état se dégra-  la Société algérienne de diabétologie et
            reconnaît que "malgré tous les efforts  service" qui prend en charge des malades  der, encourant l’amputation et parfois la  chef de service de médecine interne au
            consentis, le service peine à prendre en  lourds de la médecine interne. "Il n’y a donc  mort, a regretté le Pr Chami.  CHU de Beni Messous (Alger).
            charge tout le monde".              pas de place pour le pied diabétique", a-t-  "Avec les rendez-vous parfois trop longs à  Le même spécialiste fait part de "son in-
            "Sur les 44 lits de ce service, une vingtaine  il affirmé.              cause de la non disponibilité de lits, il n’est  compréhension" face aux services de dia-
            est souvent occupée par des malades au                                  pas exclu que des malades trouvent la  bétologie qui ne prennent pas en charge le
            pied diabétique", a-t-il indiqué, tout en no-  Impliquer les autres     mort, faute d’une place libre",  a-t-il dé-  pied diabétique. "Un service de diabétolo-
            tant qu’il s’agit de cas d’hospitalisation "de  établissements de santé  ploré.                             gie qui n’assure pas ces tâches n’en est pas
            très longues durée", soit 49 jours en                                   Un patient, amputé du pied, raconte que  un en réalité", a-t-il fustigé.
            moyenne mais pouvant atteindre les six  Par ailleurs, ce même spécialiste a rappelé  malgré sa gangrène gazeuse - une gan-  Pour lui, la solution réside dans la création
            moi.                                que la vocation de l’EHU est de développer  grène avec une évolution fulgurante - il a  d’unités ou des services spécialisés dans le
            Le nombre d’hospitalisation pour la prise  les techniques de pointe alors que "les au-  été "trimbalé" d’un hôpital à un autre pour  pied diabétique, tout en impliquant les ser-
            en charge du pied diabétique empiète sur  tres établissements sont en mesure d’assu-  être pris en charge. "J’ai supplié qu’on  vices de diabétologies existants.
            les autres activités et spécialités. "Le service  mer la mission de prendre en charge le  m’ampute la jambe sous peine de perdre la  Dans ce sens, il a annoncé qu’un groupe
            a du mal à renvoyer des malades sachant  pied du diabétique".           vie", se rappelle-t-il, non sans grande émo-  national pour le pied diabétique a été
            qu’ils ont peu de chance d’être pris en  S’agissant des hôpitaux de périphérie, le Pr  tion et les larmes aux yeux.  constitué afin de proposer des solutions
            charge ailleurs", a fait remarquer le même  Chami a estimé que la direction de la santé  Houari, la quarantaine, a subi deux ampu-  pour améliorer la prise en charge des pa-
            spécialiste.                        et de la population (DSP) devrait jouer un  tations pour cause d’une gangrène au pied.  tients souffrant de ce problème.
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