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4 ACTUALITE
Lundi 16 Septembre 2019
PLF 2020
De nouvelles
taxes sur les
véhicules
Dans le projet de Loi de fi-
nances (PLF) 2020, si le Gou-
vernement a insisté pour
garder le caractère social, il a
aussi prévu de revoir à la
hausse certaines taxes dans
l’objectif de diminuer le déficit
budgétaire et garder quelques
équilibres entre les recettes et
les dépenses.
Le gouvernement a visé le sec-
teur de l’automobile afin de
collecter le maximum de re-
cette pour palier un peu l’équi-
libre de budget. Ainsi, selon
plusieurs sources, médiatiques,
il est prévu dans la PLF 2020
une nouvelle taxe sur les véhi-
cules et les engins mobiles.
Cette taxe, qui varie entre 1500
et 3000 Da, sera payée par les
automobilistes lors du renou-
vellement ou de l’établisse-
ment du contrat d’assurance
de leurs véhicules.
A travers cette taxe, les autori- réformes structurelles aux ture 2,5 milliards de dollars considérant comme « une les administrations et les
tés comptent récolter l’équiva-
lent de 12 milliards de dinars,
sur les 6,3 millions de véhicules
que compte le parc automo-
bile national.
La seconde taxe prévue aussi
dans le PLF 2020 est celle liée
aux véhicules des touristes non
résidents. Le législateur veut
instaurer une taxe de 6000 di-
nars sur tous les véhicules qui
rentrent sur le territoire natio-
nal pour un séjour touristique.
La taxe sera payée par les au-
tomobilistes au niveau du ser-
vice des Douanes lors de la
délivrance du permis de circu-
ler.
Le motif de cette taxe est de
compenser la consommation
du carburant subventionné,
mais aussi l’utilisation des in-
frastructures de base telles que
les routes. D’autant que les
touristes ne payent pas la vi-
gnette automobile à laquelle
sont assujettis les résidents.
Avec un trafic de près de
150.000 véhicules, cette propo-
sition devrait générer annuel-
lement près de 1 milliard de
dinars pour le trésor public.
Selon l'économiste Abdelhak Lamiri
LE POUVOIR D’ACHAT VA,
CHAQUE ANNÉE, PERDRE
ENVIRON 1,5% DE SA VALEUR
Qualifiant la situation
sociale de «très com‐
plexe», l'économiste Ab‐
delhak Lamiri prévient
que le pouvoir d'achat
des Algériens va,
chaque année, perdre
1,5% de sa valeur.
ors de son passage à la
radio Chaîne 3, M. La-
Lmiri a appelé à des me-
sures d’urgence pour freiner
cette érosion du pouvoir
d’achat, en attendant, dit-il,
la mise en place d’une «stra-
tégie globale».
Suppression de la règle
51/49 : «C’est une bonne
chose» seurs étrangers. «L’Algérie, plus de 7 milliards de dollars « mesures d’accompagne-
D'après lui, cette stratégie relève-t-il, n’attire qu’un mil- d’IDE». ment pour avoir une attrac-
globale doit prendre en liard de dollars en termes M. Lamiri salue au passage la tivité de l’investissement».
considération les leçons de d’investissement étranger, suppression de la règle des L’Algérie doit, de plus, selon
l’échec et donner lieu à des alors que le Maroc en cap- 51/49 instituée en 2009, la cet économiste, moderniser
fins d'améliorer le climat des et que l’Egypte, qui n’a pas bonne chose ». Il juge banques mais aussi dévelop-
affaires et attirer les investis- d’économie florissante, attire qu'elle doit donner lieu à des per les ressources humaines.
Inondation à la Casbah
99 familles sinistrées en quête de relogement
Plus de 23 bâtisses de la ci- dents ne cessent de dimi- Boualem, la coqueluche de mune pour apporter une
tadelle d’Alger ont été inon- nuer. Les habitants qui la Casbah. Il reconnaît que aide aux sinistrés. «La Muni-
dées lors des pluies continuent à survivre dans la vie à la Casbah n’est plus cipalité ne dispose pas de
diluviennes du week-end des conditions difficiles ce qu’elle était dans ce centre de transit ou de
dernier. Alors que le prési- n’aspirent qu’à une chose, quartier mythique qui se quota de logements », a dé-
dent de l’APC avoue son im- bénéficier d’un logement vide de ses habitants. claré Amar Zetili. Il a toute-
puissance, les services de la ailleurs. « La Casbah est en Les pluies diluviennes qui se fois révélé que les services
wilaya vont organiser la 25e ruines. Toutes les bâtisses sont abattues sur la capitale, de la Wilaya vont organiser
opération de relogement sont pratiquement inhabita- jeudi dernier, ont provoqué la 25e opération de reloge-
dans les plus brefs délais. bles. J’attends un logement de nouveaux dégâts à au ment dans les plus brefs dé-
La Casbah continue à faire neuf depuis 29 ans », dit un moins 23 bâtisses. Dans une lais possibles.
les frais de la mauvaise ges- septuagénaire. Ce n’est pas déclaration à la presse, le Alors que les 99 familles at-
tion des responsables de la l’avis de Boualem. Il est né à Président de l’Assemblée tendent une solution rapide,
wilaya d’Alger. C’est le plus la Casbah en 1942. Il a bé- Populaire Communale (APC) les autres résidents se plai-
vieux quartier de la capitale. néficié d’un logement à Bir- de la Casbah, Amar Zetili, a gnent de leurs conditions
C’est en ces lieux qu’a com- touta voilà 6 ans. Depuis, il révélé : « Les services tech- de vie. Durant la période hi-
mencé l’épopée de la cité ne peut rester longtemps niques ont recensé 23 mai- vernale, les eaux de pluie
embryonnaire, Icosium. loin de son quartier d’en- sons abritant 99 familles, s’infiltrent dans toutes les
Après des siècles d’exis- fance. Il y vient tous les vivant dans la peur d’éven- maisons. En été, les familles
tence, la Casbah est en train jours, car c’est le seul en- tuels effondrements ». Ces font face à des chaleurs
de mourir à petit feu, loin droit où il se sent à l’aise. « bâtisses ont été inondées et étouffantes et à l’invasion
des feux de la rampe. Les Tous les matins, je prends le les dégâts relevés sont im- de moustiques. « Il faut
tremblements de terre, les train à 8 heures à la gare de portants dans certains cas. vider la Casbah de tous ses
intempéries et l’usure du Birtouta. Je passe la journée Les familles qui y vivent habitants actuels. Il est im-
temps ont fini par détériorer à la Casbah et je ne rentre n’arrivent plus à dormir car possible d’élever nos en-
les bâtisses de la citadelle. que vers les coups de 18 les parents ont peur pour la fants car les conditions de
Le relogement des familles heures. Je ne viens pas que vie de leurs enfants. Le Pré- vie sont difficiles », dira un
a commencé dès 1984. De- quand il fait mauvais ou si je sident de l’APC regrette Casbabji.
puis, le nombre des rési- suis malade », explique Ami l’impuissance de la com- Saïd Ibrahim