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             Jeudi 28 Novembre 2019
                             Festival du Sahara


                                 L’ASSOCIATION



                             "EL ÎZZA OUA EL




                      KARAMA" DE MILA



                                      REPRÉSENTE



            L’ALGÉRIE EN TUNISIE




             L’association "El îzza oua El karama" de fantasia et de cavalerie
                 de la commune de Téléghema (Sud de Mila) prendra part à la
                 52ème édition du festival international du Sahara à Douz en
               Tunisie du 19 au 22 décembre prochain, a révélé son président,
                                                               Farid Menacer.
                 ’association "El îzza oua El ka-  plusieurs wilayas du pays, à l'instar de
                 rama" qui avait déjà représenté  Batna, Oum el Bouaghi et de Khen-
            Ll'Algérie lors des éditions de 2015  chela, inhérent notamment au folklore
            et 2017 du festival international du Sa-  "Rahaba", la fantasia, la cavalerie, la
            hara, est à sa troisième participation à  zorna et le baroud.
            cette manifestation culturelle. Elle avait  L’association participera à cette édition,
            obtenu des résultats positifs, en décro-  a-t-il précisé, avec 10 membres pour
            chant la première place dans le classe-  faire découvrir et mettre en valeur
            ment des troupes folkloriques ayant  toutes les spécificités de la wilaya de
            pris part aux deux éditions précédentes.  Mila et la région de Téléghema en par-
            Selon son président, l'association am-  ticulier, afin de les préserver et les
            bitionne de faire une "représentation  transmettre aux générations futures.
            convenable", digne de l'Algérie, au  D’autres troupes folkloriques représen-
            cours de l’édition de cette année, en  tant des pays comme la France, le
            mettant notamment en valeur le patri-  Japon, l’Egypte, la Libye et l’Arabie
            moine culturel de la région du Sud de  Saoudite seront également au rendez-
            Mila où s’amalgament le folklore de  vous de ce Festival international.

                                                                              Histoire
                             Comptoirs phéniciens : L’Afrique du nord,


                                     un foyer de civilisations millénaires



            Les Phéniciens, ce peuple commerçant,  » n’existait pas et encore moins une gou-  merce, établirent des comptoirs commer-  cultures et des peuples se croisaient. Ce
            dont l’origine se situerait dans l’actuel  vernance par un Etat ou une territorialité  ciaux tous les 30 à 40 kilomètres, le long  sont eux qui donnèrent à cet espace géo-
            Liban, avaient besoin d’étendre leur réseau  définie en tant que frontières.   des côtes du Maghreb. En Algérie, ces der-  graphique une dimension humaine, en
            commercial dans le bassin méditerranéen  La première vague de contact avec les au-  niers s’étalent d’El Kala, à l’extrême est, où  permettant des échanges entre peuples,
            et pousser leur flotte vers l’ouest.   tres peuples fut l’arrivée des Phéniciens ( –  des vestiges sont encore debout, en pas-  entre tribus et entre cultures souvent radi-
            Dès 1250 avant notre ère, ils entamèrent  1100 JC ) puis des Carthaginois ( – 7e siècle  sant par Annaba, Skikda, Collo, Jijel, Bejaia,  calement opposées.
            des contacts avec les populations de  JC ) installés en premier dans la célèbre et  Dellys, Alger (anciennement Icosim), Ti-  Les Phéniciens, contrairement, aux autres
            l’Afrique du nord, en vue de s’y établir.  florissante Tunisie de l’époque.   pasa, Cherchell, Tenes, Ghazaouet. Mais  civilisations anciennes, n’étaient pas des
            Mais, c’est à partir de la fuite de la prin-  Les autochtones berbères, tout en préser-  pas seulement, puisque des comptoirs  guerriers. Hormis Carthage où ils édifièrent
            cesse Elissa au Maghreb oriental (actuelle  vant leur mode tribal, la langue et les tra-  phéniciens seront, ensuite établis à l’inté-  leur empire, ils ne colonisaient pas les
            Tunisie), que tout a basculé. Cette dernière,  ditions ancestrales ont cependant su tirer  rieur des terres, à l’image de celui de Tid-  terres.
            se disputant le pouvoir à Tyr, avec son  profit au contact des premières civilisations  dis, ou Sarim Batim près de Constantine  Leur guerre était plutôt commerciale. Ils
            frère, Pygmalion, a du s’enfuir, après l’as-  phéniciennes et surtout carthaginoise.   (ancienne Cirta).    ont appris aux peuples du Maghreb les
            sassinat de son mari, et fonde Carthage (en  La création du royaume Numide unifié par  Au-delà du rôle commercial que ces  vertus de l’échange, ou le troc. Mais ils ont
            phénicien, nouvelle ville) en 814 avant JC,  le roi berbère MASSINISSA en -204 JC  comptoirs joueront des siècles durant, c’est  mis en place également un système moné-
            un Etat qui tentera d’asseoir son étendue  (après la mort de son père GAIA) à Cirta  le métissage culturel qui en découle, mais  taire avec leurs propres frappes, mais aussi
            jusqu’en Ibérie (actuelle Espagne).   (est algérien) et Maure  (Ouest Algérien  aussi les communications qui s’établissent,  en utilisant les monnaies des autres, intro-
            On estime que leur «utilisation» de la Mé-  jusqu’à la Moulouya de l’actuel Maroc) en  qui feront de ces monuments un puissant  duisant la pratique de la convertibilité.
            diterranée aurait commencé au cours du  est l’illustration majeure.     lien entre les populations et les civilisa-  Au-delà du fait qu’ils aient contribué à
            deuxième millénaire avant J.C., pour culmi-  Alors que les brassages étaient surtout  tions qui se sont succédé sur la région,  faire de la Méditerranée le centre du
            ner entre le huitième et le neuvième siècles  d’ordre tribal entre berbères, en tous cas  mais qui forgèrent également une nouvelle  monde connu, les Phéniciens ont grande-
            avant J.C. Navigateurs émérites, ils ont pra-  majoritairement de la même ethnie, l’arri-  large communauté ethnique et culturelle.   ment contribué dans la configuration de
            tiqué le cabotage (navigation le long des  vée des Phéniciens et des Carthaginois al-  Les Numides, suivis des Romains s’en ser-  l’urbanisme de la Méditerranée.
            côtes) sur le pourtour méditerranéen. Mais  lait injecter un nouveau sang dans la  virent, lorsqu’ils s’emparèrent de  l’Afrique  Leurs comptoirs commerciaux côtiers, dis-
            les recherches ont montré qu’ils avaient  composante ethnique des populations lo-  du Nord.                 séminés le long du bassin méditerranéen,
            passé le détroit de Gibraltar au moins à  cales.                        Mais il est indéniable, selon de nombreux  ont attiré des populations et donné lieu à
            Mogador, sur la côte atlantique de l’actuel  Ce brassage ethnique allait donner nais-  historiens, que les Phéniciens soient les  des agglomérations qui sont parfois deve-
            Maroc.                              sance à la dénomination des «  Carthagi-  premiers à avoir inventé la Méditerranée,  nus de grandes villes actuelles. Icosim
            La fusion entre Phéniciens et population  nois ».                       non pas en tant qu’espace existant déjà,  (Alger actuelle) en est la parfaite illustra-
            locale du Maghreb. La notion de « Nation  Ces derniers, et afin de fructifier leur com-  mais en tant qu’ensemble région où des  tion.
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