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6 REGIONS
Jeudi 14 Mai 2020
Sidi Bel-Abbès
MANQUE DE PLUSIEURS COMMODITÉS, LA POPULATION
DE BLAILA EXPRIME SON DÉSARROI
Le manque de plusieurs commodités fait le mécontentement des habitants de la localité Blaila, relevant de la commune de Chitouane, située à Sidi
Bel-Abbès. La population n’a pas cessé de réclamer sa part de développement depuis des décennies, et dénonce le mutisme des autorités locales en-
vers une multitude de doléances, qui leur ont été adressées sans suite concrète sur le terrain, a-t-on appris de témoignages de quelques citoyens.
Abderrahmane.G d’opportunités de travail, et l’ab-
es derniers diront qu’ils sence de structures sportives et
ont ras-le-bol du niveau culturelles, qui n’existent pas ,
Cde vie dans leur localité hormis un stade Matico qui n’a
lésée à l’abandon, et l’absence pas encore vu le jour, où les tra-
de projets de développement. vaux y ont été suspendus depuis
Parmi les problèmes, la néces- plus d’une année pour des rai-
sité de la réhabilitation du che- sons qui restent inconnues , dé-
min défectueux reliant la plorent-ils.
commune de Sidi Ali Benyoub, à Par ailleurs, un manque flagrant
la daïra de Ben Badis , et qui fait est enregistré au niveau de la lo-
l’objet d’exaspération des trans- calité Blaila , dans les projets
porteurs en commun , et des d’habitats ruraux regroupés, ou
usagés de la route. de logements publics locatifs,
D’autre part, le manque de ont affirmé quelques ménages,
moyens de transport pour des- laissant place à une grande crise
servir la localité éreinte la popu- de logement et des familles
lation, qui plaide à améliorer ce éparpillées , expliquent-ils . En
domaine, affirmant que les au- outre, la seule école « Omar
tobus qui passaient par la ré- Bnou Khatab », souffre de la sur-
gion n’arrêtaient que rarement, charge, et du manque d’une
ce qui affecte les citoyens sur- cantine scolaire au profit des
tout pendant l’hiver. De leur élèves. D’autres problèmes font
coté, les jeunes de la localité le mécontentement de la popu-
Blaila ne sont pas contents de la lation , comme pour le manque projets pour améliorer les banisation , et la couverture sa- tion au niveau de la seule poly-
situation actuelle ,et diront qu’ils de subventions destinés aux conditions de leur métier , et nitaire contestée , qui ne répond clinique de proximité existante ,
endurent le vide , et le manque agriculteurs de la région , et des l’absence de programmes d’ur- pas aux attentes de la popula- a-t-on appris.
Ain Defla
L'infirmière Aïcha Ferhat, l’incitatrice au don de sang à l’apogée
de la propagation du Coronavirus
Infirmière depuis 37 ans au centre de trans- pouvoir répondre favorablement aux be- important est que le virus ne constitue plus "Grâce au concours des bienfaiteurs, nous
fusion sanguine (CTS) d’Aïn Defla, Aïcha soin de nos patients (notamment ceux des une "hantise" aux donneurs potentiels. offrons à cette frange des denrées alimen-
Ferhat s’emploie, en ces temps difficiles services de maternité, de gynécologie et de Outre les dons de sang effectués par les ci- taires et des habits ainsi que des bavettes
marqués par la propagation du Coronavirus chirurgie), il fallait redoubler d’ingéniosité toyens, Mme Ferhat, également coordina- et des produits de désinfection", détaille-t-
(Covid-19), à sensibiliser les citoyens, no- pour tenter de trouver des solutions", a-t- trice du paramédical au sein du service elle. Pour ses collègues de travail, Mme Fer-
tamment en cette période de ramadhan elle signalé, assurant avoir passé de d’anapat limitrophe à la Direction de la hat constitue l’exemple modèle de l’amour
propice à la générosité, à offrir un peu de longues heures au téléphone en vue d’in- Santé et la Population (DSP) de Aïn Defla, porté à la fois aux gens et à son travail, "gé-
leur sang et, par ricochet, contribuer à sau- citer les gens à accomplir ce geste d’es- a noté que des éléments des services de néreuse et ayant toujours une oreille atten-
ver de nombreuses vies humaines. sence humanitaire. sécurité (Police et Armée) s’acquittent, de tive aux sollicitations dont elle fait l’objet".
Le pas alerte, cette quinquagénaire, de sur- Cette manière de faire a porté ses fruits manière périodique, de cette noble action. Plus qu’une infirmière, Aïcha est deve-
croît grand-mère, trouve chaque matin dans la mesure où une fois convaincus du Elle a, par ailleurs, relevé le travail accompli nue au fil du temps une "complice" des
l’énergie nécessaire pour l’exercice, avec bien-fondé de leur action, les donneurs ont par l’antenne locale du Croissant Rouge Al- donneurs, observe, pour sa part, le di-
bonne humeur, de ce métier encore très fé- afflué en grand nombre vers le CTS d’Aïn gérien (CRA) dans le domaine de la pros- recteur de la santé et la population
minin lequel, assure-t-elle, "me procure Defla après la rupture du jeûne, assure-t- pection des donneurs potentiels. (DSP) de Aïn Defla, Hadj Sadok Zoheir
tant de plaisir". elle, non sans mettre l’accent sur les gestes Invitée à s’exprimer sur le métier de para- à l'occasion de la Journée internatio-
"Avant l’avènement de la pandémie, nous préventifs observés lors du déroulement de médical exercé il y a 20 ou 30 ans compa- nale des infermières.
effectuions des sorties sur terrain en vue de l’opération. rativement à ce qui se passe de nos jours, "Elle ne triche jamais et se donne à
sensibiliser les citoyens sur l’importance "Il n'y a aucun risque à venir donner son elle a estimé que la différence réside dans fond pour s’acquitter de sa mission et
d’offrir un peu de leur sang mais par la suite sang car, au même titre que les hôpitaux, l’aspect mental. "Par le passé, nous pre- avoir la conscience tranquille", sou-
les choses se sont bien évidemment nous respectons l’ensemble des gestes bar- nions beaucoup d’initiatives personnelles, tient-il, mettant en avant ses qualités
émoussées au regard de la psychose in- rières. En sus du changement et du lavage n’attendant guère de nous voir intimer l’or- morales Son enthousiasme et son désir
duite par la propagation du Covid-19", re- quotidien des blouses, nous procédons, dre de faire telle ou telle chose, mais de nos de prêter assistance aux autres a fait
connaît Mme Ferhat. plusieurs fois par jour, à la désinfection de jours, il faut littéralement +bousculer+ cer- qu’elle décida, au lendemain du trem-
Mais loin de se décourager en raison no- nos locaux de même que nous mettons à tains partisans du moindre effort pour blement de terre ayant frappé Bou-
tamment de la limitation des déplacements la disposition des donneurs ou de simples qu’ils daignent, enfin, exécuter ce qui est merdes (mai 2003), de se rendre vers
à cause des risques élevés de contamina- visiteurs du gel hydroalcoolique et du leur est demandé", témoigne-t-elle. cette région sinistrée à l’époque en vue
tion au redoutable virus, cette diplômée de savon", a-t-elle tenu à dire. de mettre un peu de baume au cœur
l’école paramédicale de Mascara (1982) se Pour elle, sa plus grande satisfaction Des actions caritatives salutaires de la population meurtrie. "Laissant
résout à prendre attache avec les donneurs consiste à voir la personne qui en est à sa Parallèlement à son travail au sein du CTS, mari et enfants, cette sacrée dame dé-
réguliers afin, dit-elle, de les inciter à "re- première donation récidiver et revenir au elle active au sein du bureau local de barque en compagnie d’une consœur à
prendre du service" (offrir un peu de leur CTS 3 mois (pour les hommes) et 4 mois l’Union nationale des femmes algériennes Boumerdes où elle a élu domicile au ni-
sang à nouveau, Ndlr). (pour les femmes) après, soutenant que (UNFA), prenant part à des actions d’aide veau d’une tente trois mois durant", se
"Dès lors qu’il fallait impérativement pour elle ainsi que pour les deux médecins au profit des démunis habitant les zones rappelle le directeur de la Prévention à la
conserver notre niveau de collecte afin de activant au sein de cet organisme, le plus d’ombre de la wilaya. DSP de Aïn Defla, Belkacem Khélidj.