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ORAN                                                                           5

                                                                                                                                       Mercredi 28 Août 2019

                                        Prise en charge des autistes                                                    Secteur urbain El Amir
                                                                                                                       À quand des opérations
                 CRÉATION D’UN NOUVEAU                                                                                   de dératisation et de


                                                                                                                           désinsectisation ?
                            COLLECTIF CITOYEN


                                                                                                                      Les habitants du secteur urbain El Amir, cen-
              Un nouveau collectif citoyen s'est constitué à Oran dans le but de contribuer à l'amélioration de la    tre-ville d’Oran, interpellent les responsables
            prise en charge des autistes, a‐t‐on appris hier du secrétaire général de ce groupe composé de parents    consternés pour  procéder aux opérations de
                                                                                                                      dératisation et de désinsectisation.
                                                         et bénévoles.
                                                                                                                      L’été est déjà presque passé et aucune opéra-
                                                                                                                      tion du genre n’a été enregistrée, selon les ha-
                                                                                                                      bitants dudit quartier qui se disent envahis par
                                                                                                                      les rats et les moustiques ainsi que les cafards.
                                                                                                                      Ils déclarent qu’ils ont peur pour leur santé et
                                                                                                                      pour celle de leurs enfants notamment ceux en
                                                                                                                      bas âge. Il est à noter dans ce cadre que les
                                                                                                                      opérations de dératisation, de désinsectisation
                                                                                                                      et de démoustication devraient être lancées
                                                                                                                      chaque année durant les mois de mars ou avril,
                                                                                                                      afin d’éviter les épidémies qui peuvent éclater
                                                                                                                      à cause des morsures d’animaux errants, ron-
                                                                                                                      geurs ou encore des insectes qui peuvent être
                                                                                                                      eux aussi vecteurs de différentes maladies. Un
                                                                                                                      SOS est lancé par les habitants du secteur ur-
                                                                                                                      bain El Amir qui interpellent les services
                                                                                                                      concernés pour procéder au lancement des
                                                                                                                      opérations, comme cela se faisait autrefois a
                                                                                                                      expliqué l’un deux qui nous a invité à venir
                                                                                                                      constater de visu l'existence de rats dans les
                                                                                                                      caves des immeubles et qui, de nuit ou très tôt
                                                                                                                      le matin, et parfois même le jour, « se baladent
                                                                                                                      » dans les rues et mêmes dans les cours et les
                                                                                                                      entrées de ces immeubles. Les citoyens qui se
                 a catégorie particulière-  catégorie d'autistes indiquée  consolider sa vocation essen-  L'autisme, pour rappel, est une  sont rapprochés de notre rédaction pour inter-
                 ment ciblée dans ce  est dû au fait qu'il existe déjà  tiellement axée sur "la forma-  pathologie qui se manifeste  peller le premier responsable de l’exécutif de
            Lcadre sont les autistes en  des associations dédiées aux  tion des parents et des  dans les deux premières an-  la wilaya d’Oran, et ce, par le biais de notre
            post-puberté (adolescents et  petits et à leur intégration  aidants", a-t-il fait savoir.L'in-  nées de la vie de l'enfant aux  journal, nous ont fait part de leur crainte quant
            au-delà)", a précisé Kamel Me-  scolaire, alors qu'à l'adoles-  tégration des autistes à Oran  plans cognitif et comporte-  à la propagation de maladies très graves à
            guenni, saluant l'adhésion de  cence la prise en charge exige  est appuyée par plusieurs ins-  mental, notamment par un  cause des rongeurs et des insectes qui infes-
            nombreux bénévoles parmi les  une nouvelle approche", a-t-il  titutions à l'instar des direc-  déficit d'interaction sociale  tent leur quartier. Nos interlocuteurs déplorent
            étudiants et professionnels de  expliqué.Le collectif a égale-  tions de la Santé, de l'Action  (isolement), des troubles de  également l'absence d'une campagne de dé-
            la santé, à l'instar des méde-  ment entamé les démarches  sociale, de l'Education, de la  l'humeur et alimentaires, sou-  ratisation par les services municipaux, opéra-
            cins, psychologues et ortho-  en vue de son agrément au  Jeunesse et des Sports, et de  vent avec absence ou retard  tion autrefois entreprise dans les caves des
            phonistes."Le choix de la  statut  d'association  pour  la Formation professionnelle.  de langage.        cités, pour prévenir l'apparition de ces ron-
                                                                                                                      geurs nuisibles pour la santé publique. Ils dé-
                            Plusieurs officines peinent à satisfaire la demande                                       noncent aussi  l’absence d’un effort
              La pénurie de certains médicaments perdure                                                              quelconque de la part des services concernés
                                                                                                                      de la commune en matière d'assainissement et
                                                                                                                      d’hygiène, et ce, en dépit des directives du wali
            La pénurie de certains médi-  commandées de l’autre côté  ments sont saisies par les ser-  défi et parer à ces pénuries à  lors d’une visite qu’il a effectuée en novembre
            caments, qui ne sont plus dis-  de la Méditerranée, pénurie  vices des Douanes au port  travers des médicaments ap-  dernier. Le chef de l’exécutif avait cheminé à
            ponibles à travers les officines,  oblige. Si ce n’est pas des  d'Oran, car dépassant l’utilisa-  pelés dans le jargon médical  travers le quartier Yaghmoracen (ex Saint
            perdure. Un problème coriace  proches de la famille qui se  tion personnelle et destinés à  génériques, mais cela risque  Pierre) où il avait remarqué les eaux stagnantes
            notamment lorsqu’on sait que  chargent de ramener ces re-  la vente informelle. Selon un  de prendre du temps car,  au niveau des bordures des trottoirs et des
            l’Algérien ne fait pas tout à fait  mèdes, c’est aux pharmaciens  pharmacien interrogé sur  selon des citoyens rencontrés,  bouches d’égout.  M. Chérifi avait instruit les
            confiance au « Made in Algeria  du coin de s’en occuper pour  cette situation : « L’Etat a un  la marque originale d’impor-  responsables communaux concernés de remé-
            ». Une situation due en pre-  servir leurs fidèles clients. Une  but purement économique en  tation reste la plus bénéfique,  dier en toute urgence à cette situation. Neuf
            mier lieu à la loi interdisant  laborieuse situation pour les  freinant les importations, ça  pour cela, les affairistes du «  mois après, la situation est toujours la même.
            plusieurs produits étrangers  officines de la wilaya, blo-  c’est clair mais, avant de pas-  cabas » ont de beaux jours de-  « Aucun responsable n’a bougé le petit doigt
            de passer au niveau du port.  quées entre les demandes de  ser à l’action, il fallait au moins  vant eux, puisque la demande  », confirment nos interlocuteurs. Les habitants
            Pis encore, même les malheu-  leurs clients et la nouvelle loi  s’assurer que toutes les  des pharmaciens et des parti-  du secteur urbain El Amir souffrent le martyre
            reux cancéreux ont été tou-  du ministère de la Santé et de  marques sont produites loca-  culiers augmente sur les mé-  à cause de l’insalubrité régnante. Ils affirment
            chés par ces mesures. Résultat,  la Population, qui a carrément  lement, et que le patient ne  dicaments  d’importation  qu’ils sont envahis par les rongeurs de toutes
            plusieurs malades ont rechuté,  mis fin à la disponibilité d’une  sortira pas bredouille de la  désormais interdits en Algérie.  sortes ainsi que les insectes notamment les
            alors que d’autres ont été  grande liste de médicaments  pharmacie. Vous savez, un  La preuve, des pages sur le ré-  moustiques et les cafards. Une virée à travers
            contraints de recourir aux an-  pourtant très demandés par  pharmacien qui ne satisfait  seau social le plus suivi par les  quelques quartiers du centre-ville, cœur
            ciennes  méthodes   qu’on  les Algériens, certains sont  pas l’ordonnance peut perdre  Algériens, en l’occurrence «  d’Oran, nous a permis de constater l’ampleur
            croyait désormais appartenir  même destinés aux malades  son client » avoue notre inter-  Facebook », sont très actives.  du manque d’hygiène et confirmer les décla-
            au passé. En effet, les médica-  chroniques. Cette situation a  locuteur. Et d’ajouter : « la  Elles proposent des médica-  rations des habitants en colère qui se sont rap-
            ments introuvables au niveau  ouvert la voie à une alterna-  même chose pour les méde-  ments « européens » sur com-  prochés de notre rédaction. Des bouches
            des officines oranaises passent  tive pour les pharmaciens et  cins qui, eux, continuent à  mande, et bien évidemment à  d’égout qui débordent et des eaux usées qui
            par le port et l’aéroport, mais  même les particuliers qui pro-  prescrire des médicaments qui  un prix très élevé. Mais quand  coulent à chaque coin de rue à Saint Pierre et
            pas dans des containers mais  fitent de la rupture de stock  ne sont plus disponibles. La  ça concerne la santé tous les  même au niveau des plus importantes artères
            dans les bagages des voya-  pour faire du « trabendo »  pression est donc mise sur les  moyens sont bons pour avoir  telles que les rues Mohamed Khemisti et Larbi
            geurs. Eh oui, des ordon-  avec les potentiels clients. Plu-  épaules des laboratoires na-  un remède.    Ben M’ hidi.
            nances    sont    parfois  sieurs quantités de médica-  tionaux qui devront relever le     Abdeljalil M.                               B Samira
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