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ORAN                                                                           5

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                                       Des tentatives quotidiennes dans l’indifférence totale

                       HARRAGA, LE SUICIDE COLLECTIF



                                                              CONTINUE…



             Chaque semaine, des tentatives d’émigration clandestine sont avortées par les Garde‐côtes. Parmi les harraga, des femmes et des enfants,
                         de moins de 5ans, de plusieurs nationalités. Ce qui confirme que ces candidats à l’émigration ne reculent devant rien.

                    Abdeljalil.M
                 e phénomène de la «harga
                 », tel que connu chez nous,
            Lsignifie traversée clandes-
            tine par mer pour relier deux
            continents qui se font face de-
            puis des millénaires, prendre le
            large à partir de la côte oranaise,
            témouchentoise, ou, plus à l’Est,
            celle de Annaba ou d’El Kala,
            pour rejoindre les côtes espa-
            gnoles ou italiennes. Un dange-
            reux périple qui tente des milliers
            de nos enfants sans moyen, ni
            aide particulière, qui bravent de-
            puis une vingtaine d’années les
            vagues de la Méditerranée pour
            rejoindre des horizons qu’ils ju-
            gent plus cléments pour l’accom-
            plissement de leurs rêves, le plus
            souvent brisés par une dispari-
            tion dans les fonds marins de la
            Grande bleue. Plus que jamais, le
            grand phénomène de ces der-
            nières décennies est bien réel et
                                         rendant le sujet tabou, les socio-  ciels qui le disent, mais la rue  traversée, mais étrangement tous  pagnoles, se filmant en direct
            bien là, et plus que jamais, ce
                                         logues et l’ensemble de la com-  oranaise à travers tous ses quar-  les moyens des services sécuri-  pour annoncer à leurs proches et
            phénomène de « harga» nous in-
                                         munauté savante font honte à  tiers sans exception aucune. La  taires n’y voient que du feu. Selon  à leurs amis leur arrivée et la fin
            terpelle  et  interpelle  les
                                         leur serment et à leur devoir de  triste réalité, ce sont nos jeunes  certains jeunes, «les horaires de  d’une traversée extrêmement pé-
            consciences de toute la société.
                                         guides de la société et ce n’est  des quartiers qui vous la don-  passages seraient même négo-  rilleuse. Alors, combien faut-il en-
            Nos enfants meurent tous les
                                         pas là leur première fuite en  nent et cela donne froid dans le  ciés.» Le réseau social Facebook  core de jeunes Algériens noyés,
            jours, mais la perte de ces en-
                                         avant, mais l’histoire retiendra.  dos. Pour peu qu’on les entende,  est un véritable moyen de com-  pour qu’enfin on daigne prendre
            fants est tombée dans la banalité
                                         Pour les derniers mois, des dé-  ces jeunes vous confirment que  munication et les harraga l’utili-  les mesures qu’il faut ? Combien
            la plus abjecte, la société tourne
                                         parts clandestins à partir des  les départs sont organisés tous  sent parfaitement. Comme ces  faut-il de jeunes engloutis sous
            le dos, les médias en font un sim-
                                         côtes oranaises vers les rives es-  les soirs, ils connaissent les pas-  derniers jours, la parution de mul-  les eaux, pour qu’enfin les peines
            ple fait divers, les autorités et les
                                         pagnoles sont quasi-quotidiens  seurs et les montants qu’ils exi-  tiples vidéos montrant de jeunes  encourues par les passeurs soient
            pouvoirs publics à toutes les
                                         et ce ne sont pas les chiffres offi-  gent pour tout candidat à la  Oranais, arrivant sur les plages es-  effectivement dissuasives ?
            échelles n’en parlent même pas
                                             Les rendez-vous de radiothérapie toujours trop éloignés
                                              Le calvaire des malades du cancer
            Après avoir terminé le long et pénible  différentes pathologies cancéreuses ne  thérapie  qu’elle a achevé, il y a déjà des  direction de la Santé et de la Population
            traitement par chimiothérapie, les per-  parviennent pas à obtenir des rendez-  semaines. Pour son traitement de radio-  de la wilaya d’Oran. L’opération de mise
            sonnes atteintes de différents cancers  vous pour des séances de radiothérapie  thérapie on lui a donné rendez-vous pour  en service de cet accélérateur de radio-
            sont la tourmente dans la wilaya d’Oran,  dans les délais souhaités. Ces personnes  le mois de mars prochain (2020). Pire en-  thérapie, le plus grand de cet établisse-
            et ce, à cause des rendez-vous très éloi-  sont orientées souvent vers le Centre  core, elle doit d’abord les contacter par  ment hospitalier spécialisé (EHS) d’Oran,
            gnés du traitement de radiothérapie.  anti-cancer (CAC) de Sidi Bel-Abbès qui  téléphone avant de se déplacer. Notre in-  a été concluante et les premiers essais
            L’attente d’une séance de radiothérapie  lui aussi enregistre une pression inégalée  terlocutrice, qui n’est pas la seule dans  techniques probants, et ce, après une
            est devenue ces derniers temps une vraie  ces derniers temps. Un vrai parcours du  cette situation, nous a confié qu’après  panne technique ayant pénalisé les ma-
            souffrance qui attend les malades déjà fa-  combattant. Tel est le cas de madame Ra-  avoir terminé la chimiothérapie, les mé-  lades 6 mois durant, a expliqué la même
            tigués d’un parcours long et très difficile  chida, une femme d’une quarantaine  decins lui avaient conseillé de se soumet-  source. Reste à voir si la mise en service
            pour combattre cette maladie qui fait des  d’années ayant  subi, en début de l’été  tre, le plus rapidement possible, à des  de cet accélérateur changera la donne
            ravages.  La pression et le manque d'équi-  dernier, une mastectomie. Après avoir  séances de radiothérapie, dans un délai  pour ces patients qui souffrent le martyre.
            pements de radiothérapie au centre anti-  achevé tant bien que mal le long et péni-  ne dépassant pas les deux mois après la  Rappelons que La radiothérapie localisée
            cancer d’Oran Emir Abdelkader, situé  ble traitement de chimiothérapie, ma-  fin de la chimiothérapie. Elle se dit fati-  est une forme de traitement du cancer qui
            dans la localité d’El-Hassi, représente la  dame Rachida ne parvient pas à avoir de  guée de cette situation qui la pousse à la  consiste à mettre la source radioactive di-
            cause principale des perturbations et de  rendez-vous pour entamer les 25 séances  déprime et à songer à tout laisser tomber.  rectement ou près de la tumeur cancé-
            l’éloignement des rendez-vous pour les  de radiothérapie prescrites par son mé-  Comme Rachida, il y a des dizaines voire  reuse et permet, dans certains cas, un
            séances de radiothérapie dans la wilaya  decin traitant. Notre interlocutrice, qui est  des centaines de personnes qui souffrent  traitement plus précis, réduisant du
            d’Oran, selon les patients. En effet, ce cen-  une maman de deux enfants, avait subi en  en silence. Il est à noter par ailleurs que  même coup les effets sur les tissus sains
            tre accueille des centaines de patients  début du mois de juin dernier une abla-  l’accélérateur de radiothérapie du centre  autour de la tumeur. Cette thérapie est
            venus des quatre coins du pays notam-  tion d’un sein au niveau du centre hospi-  anti-cancer (CAC) d’Oran, en panne de-  aussi utilisée conjointement avec les au-
            ment des wilayas de la région ouest et  talo-universitaire d’Oran (CHUO). Elle  puis 6 mois, a été mis en service mardi  tres traitements comme la radiothérapie
            sud-ouest du pays. Conséquence, un  avait été orientée vers le CAC de Sidi Bel-  dernier, selon ce qu’a rapporté une source  externe et la chirurgie.
            grand nombre de patients porteurs de  Abbès pour subir le traitement de chimio-  responsable au niveau des services de la             B Samira
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