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                                                                                                                                         Lundi 09 Mars 2020
                                                                  Journée de la femme



                       ... Suite


                                                                                    cheikh Tayeb M’hadji et d’autres  militants  ce qui se passait à Oran, sa ville natale
                                                                                    des AML  (Ami du Manifeste et de la Li-  qu’elle chérissait.
                                                                                    berté),ce transfert humanitaire dont l’ini-  Son ‘’exil’’ forcé s’est répercuté sur sa
                                                                                    tiative revient en grande a Kheïra ,fut  santé qui commençait à se dégrader.
                                                                                    accueilli par une grande foule et sous les  Grace a des interventions humanitaires
                                                                                    youyou stridents et des applaudisse-  des élus et des notables auprès des auto-
                                                                                    ments, des larmes aux yeux en les regar-  rités coloniales, elle finit par être autorisé
                                                                                    dants tout en les embrassant, les enfants  à revenir dans sa ville natal   voyant son
                                                                                    orphelins ne savaient pas ce qui leurs ar-  état empirer, Pour des considérations hu-
                                                                                    rivaient, en les transportant dans les ca-  manitaires, ils ont émis le vœu de la voir
                                                                                    lèches jusqu’au siège de la medersa El  transférer vers la capitale de l’Ouest, tout
                                                                                    Fallah qui se situe  à la rue Emile ,actuel-  près de ses proches. Avec des conditions
                                                                                    lement Belamri Houari médina djedida     du préfet d’Oran
                                                                                     Une incomparable opération ‘’d’adop-  ‘’Qu’elle soit toujours sous bonne surveil-
                                                                                    tion’’ fut alors entreprise par ‘’Kheïra qui  lance à Oran en résidence  surveillez à
                                                                                    a fait, pratiquement du ‘’porte à porte’’  son domicile, ou  malgré cette restriction
                                                                                    dans les familles oranaises pour qu’elles  elle continua à militer’’.
                                                                                    recueillent ces êtres fragiles ramenés de  Apres le déclenchement du 1er Novem-
                                                                                    l’est d’Algérie                     bre 1954, dans les années 60, sa résidence
                                                                                    Apres avoir restaurés, les enfants  des  surveillée est levée mais sa maladie s’ag-
                                                                                    martyres rescapés du massacre du 08 Mai  gravait de jour ne jour jusqu'à son décès
                                                                                    1945,il furent confies à des familles ora-  au mois de décembre 1961 à l’âge de 50
                                                                                    naise aisées, un acte inédit mettait en va-  ans, elle est enterrée dans le cimetière de
                                                                                    leur la tradition immémoriale des oranais,  sidi El Hasni (Saint Antoine)ou sont en-
                                                                                    qui est la générosité et la miséricorde  terres tous les membre de sa famille ben
                                                                                    afin de démontrer la solidarité nationale  Daoud mitoyen au mausolée de sidi el
                                                                                    mettant dans l’embarra  l‘autorité colo-  hasni
                                                                                    niale à Oran.                        Après le 8 Mai 1945, le Mouvement na-
                                                                                     Apres ce geste héroïque et humanitaire  tional pris de l’ampleur et la marche du
                                                                                    de cette grande femme Kheïra Cet acte a  peuple algérien vers la lutte de libération
            Pire pendant plusieurs jours, car la ma-  chi directeur de la medersa el fellah à  fait écho et a laissé un grand impact, vis-  de la patrie spoliée s’est accélérée. Villes,
            chine policière française ne s’est pas arrê-  Oran(médina Jadida)elle se proposa de  à-vis de l’administration coloniale fran-  villages, et douars se sont réveillés
            tée le lendemain du carnage du 8 mai  ramener ces orphelins à Oran, elle se rend  çaise avec sa redoutable police du  comme un seul homme pour libérer le
            1945, des manifestants ont été emprison-  dans la région de Sétif malgré la peur et  renseignement général qui mettra “Kheïra  pays du joug colonial français et accéder
            nés, torturés et même brûlés vifs, des ré-  le danger qui la menaçait à chaque ins-  la Rouge” dans leur collimateur et sous  à l’indépendance. Pour mémoire, la plu-
            coltes incendiées, des maisons  détruites.   tant, aidé par des militants algériens de  surveillance accrue.   part des enfants recueillis par ‘’Kheïra la
            L’oppression a dépassé tous les niveaux  cette région et pour regrouper le maxi-  L’affaire des orphelins pris des propor-  Rouge’’ ont participé activement à la
            de barbarie L’humanité a connu ses pages  mum d’orphelins qu’elle a fait transiter  tions qui en disent long sur le comman-  Guerre de Libération pour l’Indépendance
            les plus sombres durant cette période, en  par Constantine avant d’arriver dans la ca-  dement du territoire de l’époque qui  et certains d‘entre-deux. sont morts les
            plus  se trouve qu’il y a  de la présence  pitale de l’Ouest, une moyenne de 45 en-  accusa “Kheîra»d’actes subversifs et de  armes à la main.
            d’enfants orphelins de cette tragédie sans  fants tous en bas âges de 4 à 12 ans et les  danger pour l’ordre publique.. Elle sera  Beaucoup d’Oranais se souviennent en-
            familles livrés à eux même affames et  ramener jusqu'à la gare d’Oran   exilée en 1957 vers Alger en résidence  core de cette dame au grand cœur qui n’a
            sans défense abandonnés dans la com-  Une fois arrivé Oran, le voyage s’acheva  surveillée sous l’autorité des militaires  pas hésité à sacrifier sa vie douillette pour
            pagne jonchées de cadavres et de blessés  à la gare ferroviaire d’Oran par une atmo-  dans le quartier populaire de la Casbah.   venir en aide à des enfants, victimes col-
            abandonner a leurs sort sans secours,  sphère de joie, une délégation l’attendait  Malgré les brimades et les mesures vexa-  latérales de la barbarie coloniale.
            Une date que nul ne peut et ne doit oc-  a sa tète le directeur de la medersa El Fal-  toires qu’elle endure de la part de l’en-  Ils espèrent néanmoins que les pouvoirs
            culter d’autant que le souvenir de ces mil-  lah et son conseil d’administration com-  nemi, cette femme, digne et courageuse,  publics pérennisent son souvenir en don-
            liers de Martyrs tombés sous les balles  posé Cheikh Saïd Zemmouchi Président  gardera des contacts secrets avec certains  nant le nom de Kheira Belgaïd dite Bent
            assassines de l’occupant est gravée à ja-  kahloul, habib cherfaoui, caida halima,  de ses compagnons qui l’informaient de  Bendaoud à un édifice public ou une rue.
            mais dans l’histoire de l’Algérie colonisée
            et meurtrie par les 45.000 morts de Sétif,
            Kherrata et Guelma dans l’Est du pays.
            Devant l’ampleur du massacre qui a en-
            deuillé les familles algériennes durant
            cette date que les Français célébraient
            comme une ‘’fête de la victoire’’, le pays
            tout entier compatira avec les victimes de
            ce drame qui, hélas, restera impuni et qui
            a engendré des milliers d’orphelins.
            Quelle que soit la contrée où il vivait, cha-
            cun apportera un soutien à ces ‘‘cibles’’ de
            l’armée coloniale et des colons plus que
            jamais résolus à ‘’s’agripper’’ à cette terre
            qui n’est, ni la leur, ni celle de leurs ancê-
            tres.
             De ce fait  nous revenons à notre chère
            femme révolutionnaire Kheïra Bent Ben-
            daoud alertée par des militant du PPA de
            Constantine, qu’après le massacre  se
            trouvent    des orphelins livret a eu même,
            mais la Noble Kheïra a vite réfléchie pour
            une solution à ses orphelins en complicité
            et relation  avec le grand cheikh zemmou-
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