Page 15 - Vivavignon
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Quand et comment est née l’aventure Semaweb ?
J’ai créé Semaweb il y a dix ans à Avignon, avec le souhait de créer une entreprise où il fasse bon vivre et où les individus puissent s’épanouir, se réaliser et fonctionner avec un maximum de liberté. Ce fut une construction lente et minutieuse, avec des embûches bien sûr, des erreurs aussi ! Il n’y a jamais eu d’investisseur dans la société, malgré plusieurs propositions. Nous sommes sur un marché novateur car toutes les entreprises ont besoin d’être visibles sur le web, toutes les marques ont besoin d’être référencées dans Google ! Pour autant, peu d’agences en ont fait leur unique métier, c’est notre cas !
le développement de logiciels à des SSII dont c’est la spécialité, et chacun est meilleur dans son domaine !
Ensuite, le fait de nous retrouver en équipe plus resserrée a créé une plus forte cohésion de valeurs et de vision stratégique. A ce moment-là, l’idée d’une transformation en SCOP est apparue. C’était presque une évidence et la décision a été facile à prendre !
Qu’est-ce que ça change pour vous de ne plus être le “seul maître à
J’avais déjà une pratique du consensus dans l’entreprise, et toutes les décisions importantes et structurantes étaient prises en concertation. Mais c’est vrai que dans une SAS classique dont on est PDG, il y a cet effet de “seul maître à bord” qui a deux inconvénients importants :
- Il peut toujours exister un doute sur la sincérité de la posture d’un dirigeant qui veut instaurer des pratiques d’entreprise libérée. Le dirigeant-propriétaire de l’entreprise reste a priori celui qui récupère les fruits du travail collectif.
- Il y a une grande solitude devant les décisions difficiles et les sacrifices que peuvent entraîner la position de dirigeant d’entreprise.
En devenant une SCOP, l’implication de l’équipe va au-delà du symbole et cela renforce l’effet de solidarité dans le groupe.
A quel moment avez-vous senti le besoin d’impliquer les salariés dans
la gestion de l’entreprise ?
Depuis longtemps déjà notre mode de fonctionnement est basé sur la responsabilisation et l’autonomie des salarié.e.s. Se transformer en SCOP est devenu une évidence l’année dernière après neuf années d’existence. C’était non seulement le bon moment, mais c’était surtout la bonne équipe composée de personnes qui avaient toutes une envie d’engagement. La décision s’est prise en quinze jours, il nous a ensuite fallu neuf mois pour accoucher de notre SCOP !
Vous êtes passés de quatorze à huit salariés, pourquoi ? Faut-il impérativement diminuer la masse salariale pour gagner le pari d’une SCOP ?
Nous avons réduit la taille de l’agence car nous avons souhaité nous recentrer sur notre métier du référencement naturel et du marketing digital et nous nous sommes séparés de notre activité de développement web. Nous pensons être meilleurs lorsque nous sommes concentrés exclusivement sur ce métier, car il demande une constante adaptation. Nous sommes dans des environnements mouvants. Nous laissons
Comment partage-t-on le pouvoir en entreprise ? Etiez-vous sûr que
bord" ?
cela fonctionnerait ?
Le grand changement se situe là. Ce n’est plus une délégation de pouvoir mais un partage du pouvoir. Pour nous la question du comment on fait, vient après celle du pourquoi. C’est-à-dire que nous avons pris soin de répondre à la question du pourquoi et du pour quoi nous voulons travailler ensemble. Ensuite, la question du comment coule de source. Il n’y pas une seule recette, mais nous avons retenu une pratique des décisions par consensus et consentement qui permettent qu’un.e membre de l’équipe ne soit jamais
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LA GRANDE INTERVIEW


































































































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