Page 30 - Vivavignon
P. 30
Déjà, « l’intra » le fascine, le rassure, l’inspire... Il ne le quittera quasiment plus jamais.
Entre ses parties de cache-cache derrière les vieilles pierres d’Avignon et l’arrière-boutique du magasin des chaussures de son père, Alexandre Brétinière se forge un monde imaginaire peuplé de lignes, d’ombres et de perspectives.
Place des Corps-Saints, l’église des Célestins, comme baignée d’une lumière divine...
Dans un jardin privé, une jeune femme assise sur une chaise semble rêver, tandis que dans les lignes de fuite d’une allée, un homme en costume élégant quitte la scène... Des lignes, du noir et blanc, des ombres et des personnages énigmatiques... Tout est réuni pour séduire Alexandre qui découvrira
plus tard que l’adolescente pensive n’est autre que sa mère. Le virus argentique pique le jeune Alexandre qui
s’équipe d’un appareil et commence à s’exercer à la chasse aux images.
Deux années d’apprentissage autodidacte et un mariage plus tard, le chasseur d’images est devenu chausseur rue Joseph-Vernet et les affaires ne lui laissent plus vraiment le temps de déclencher son
A 20 ans, alors qu’il vient de
boucler son service militaire,
il débarrasse le grenier
familial et tombe sur des pellicules non développées. La curiosité est trop forte et c’est chez des amis qu’il apprend les bases du développement photo. La magie de l’image qui éclot sur un rectangle blanc opère. D’autant que, de cette pellicule, naît sous ses yeux une image qui aujourd’hui encore l’inspire et l’émeut.
- 30 -
« J’aime cette ville, elle m’inspire à tous les instants »
Maquette Mag VIVA .indd 30
03/12/2018
18:50