Page 31 - Vivavignon
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Canon AE1.Les années passent et son boîtier reste au placard.
Il faudra les aléas de la vie pour qu’il ressuscite cet œil friand de lignes.
Comme à l’aube de sa jeunesse, Alexandre a repris goût à saisir l’instant, à capturer l’image qu’il sera seul à voir.
Comme au temps de son enfance, il a retrouvé son terrain de jeux favori, l’intra-muros et ses ruelles toujours mystérieuses. « J’aime cette ville, elle m’inspire à tous les instants. Je crois que je n’en aurais jamais fait le tour. On croit la connaître par cœur et elle vous surprend à chaque coin de rue. » Géométrique, volumétrique, électrique avec son ciel changeant, Avignon s’offre en noir et blanc au regard plein de tendresse de l’Avignonnais sous le charme.
« J’ai choisi le noir et blanc car il permet d’exercer son imagination. La couleur saisit la vérité du moment, la réalité. Le noir et blanc ouvre sur un monde onirique. »
Statues, pierres, rues, pavés, gargouilles et coulisses des monuments les plus célèbres de la ville, rien ne lui échappe depuis qu’Alexandre a réenclenché le boîtier désormais numérique. Son petit appareil en poche, il dégaine, shoote, recadre, sature de noir et publie sur les réseaux sociaux. La caisse de résonnance virtuelle lui apporte une notoriété inattendue et a déjà donné lieu à une exposition à la Maison de la Tour.
De ces déambulations, un livre est sorti aux éditions Chastel : Avignon, mon amour. On ne pouvait rêver plus bel hommage à la cité des Papes.
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