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quelque chose d’identifiable et qui
reflète presque l’état d’esprit de la
ville ou de la région.

Peu importe l’histoire qu’on raconte,
il faut qu’elle soit identifiable et sur-
tout qu’elle s’étire dans le temps.
Une histoire ponctuelle, limitée dans
le temps, ça ne tient pas.

Il ne faut alors pas s’étonner que les
joueurs ne s’identifient à aucun projet
et qu’ils se servent des clubs comme
d’un vulgaire tremplin pour partir
dans les clubs plus huppés.

Les clubs n’ont tellement pas d’his-
toires, qu’à part les vrais supporters,
le reste du public supporte une
équipe au gré du vent.

Des survêtements du PSG à Marseille, c’était impensable il y a dix ans. C’est désormais visible parce que les gens aiment
MBappe ou Neymar. En France, on supporte plus un joueur qu’un club, parce que la plupart des gens ne s’identifient pas à
leurs clubs respectifs. On ne leur raconte rien.

Dans le monde du football, on transmet sa passion pour une équipe de père en fils.

Il ne faut pas non plus s’étonner si des gamins, aux entrainements, portent le maillot ou les couleurs d’un club rival. Ils sont
juste de passage et veulent vite aller ailleurs…

Dans les stades, la moyenne de spectateurs doit augmenter et pour ce faire il faut une identité de parcours, une histoire de
quoi représenter sa région.

Un club, son identité, son palmarès, ça ne s’achète pas, ça se construit. Finalement, peu importe l’histoire qu’on raconte,
mais il en faut une et, de préférence, que les gens puissent s’identifier à celle-ci.

Sur ce domaine le FCH doit s’améliorer. L’histoire, tout club en a un. Maintenant, il faudra savoir la transmettre à nos sup-
porters et nos futurs joueurs. Les débutants du monde du football ne demandent qu’à apprendre et s’amuser à un sport qui
a beaucoup de relations humaines bonne ou mauvaise. Formons et transmettons, notre avenir sera meilleur.
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