Page 2 - février 2019
P. 2
Seigneur, il y a quelques années j’ai
rédigé une chronique intitulée (je
M’arrête) dans cette chronique je
te parlais de différents sujets sur
lesquels tu me faisais méditer. J’ai-
merais bien recommencer et te
parler sur des sujets que tu me donneras pour le mois, et
ce mois–ci je te parle de la langue (ce petit membre in-
domptable) que tu nous parles dans ta parole.
Seigneur, une amie de l’école de danse me disait dernière-
ment «J’ai le plus merveilleux mari au monde! »Tu penses
bien que c’est avec un sourire en coin que j’ai pris cette re-
marque d’amoureuse. C’est bien vrai me suis-je dit, que l’a-
mour rend aveugle parfois…Toutes les femmes qui aiment
leur mari ne pourraient-elles pas en dire autant? Mais voila
qu’elle s’empresse de dire; jamais je l’ai entendu, en quinze
ans de mariage, dire des paroles désobligeantes ou bles-
santes sur qui que ce soit. Alors j’ai du m’incliner et réali-
ser que amour et lucidité peuvent faire bon ménage. Oui
vraiment Elodie a trouvé la perle rare.
Ma langue à moi, elle te loue souvent dans une journée,
mais combien souvent aussi est-ce qu’elle détruit les au-
tres, tes enfants au même titre que moi. Combien de fois
elle juge, blesse, condamne et accuse? Combien de fois
dans une semaine je n’ai pu la dompter, la maîtriser et la
garder à l’intérieur de la cage de mes dents. Combien de
fois il est sorti de ma bouche deux sortes de parole, une
douce et une amère? Il ne doit pas en être ainsi me dis-tu
dans ta parole. Tu m’invites au contraire à la tenir en bride,
à faire attention de ne pas allumer de feu avec ma langue.
Mais d’apporter la paix par mes paroles douces, encoura-
geantes et ¨bénissantes.¨
2