Page 10 - ENDIRE N°9 MARS18

En cette fin d’hiver, la piqure du froid commence à agacer. En mars chacun aimerait bien se

déshabiller un peu. La dénomination de la course au soleil est de mise pour ce Paris-Nice 2018, mais
c’est au sens propre que la maxime prend corps.
En effet, les participants de la première ‘’vraie’’ course à étapes ont couru après le soleil sans le voir
vraiment. Ou si peu. Le fameux Paris-Moscou-dont t’on avait jamais entendu parler -a frappé la
caravane. Le dernier week-end de compétition ne s’est adressé qu’aux coursiers encore concernés
par le classement final. Seulement 77 ‘’finishers’’ sur les 153 partants, beaucoup de déchets donc sur
uniquement une semaine d’efforts.
Depuis quelques années, le dernier acte garde son suspens jusqu’au bout. Dans les deux éditions
précédente, la gagne s’est jouée pour 4 et 2 secondes.
Cette fois, même topo. Encore 4 secondes de trop pour le leader Yates qui pensait avoir fait le
nécessaire la veille sur l’étape de montagne. Mais l’exemple des saisons passées a fait mentir les

pronostics et le coup de force de loin tenté par Soler a fonctionné. Le retraité Alberto pourra
prétendre à des royalties sur la méthode employée.

La recherche de la chaleur s’est avérée vaine pour le peloton finissant son périple sous des trombes
d’eau sur la Promenade des Anglais. Il faisait quasiment meilleur temps au départ qu’a l’arrivée, un
comble !
Le chrono final du col d’Eze escamoté par l’organisation donne de l’intérêt au dénouement et ces
étapes courtes apportent du punch et de la vie à l’ultime journée.

En espérant que l’astre roi nous fasse l’honneur de sa présence l’an prochain car c’est quand il n’est
pas là que l’on s’en aperçoit le plus…

‘’ Nous menons notre vie quotidienne sans presque rien comprendre au monde qui est le nôtre. Nous
accordons peu de pensées à la machine qui engendre la lumière du Soleil, rendant ainsi la vie possible,
à la gravité qui nous colle à une Terre qui, autrement, nous enverrait tournoyer dans l'espace, ou aux

atomes dont nous sommes faits et dont la stabilité assure notre existence.’’ Stéphen Hawking 1942-2018