Page 4 - ENDIRE N°9 MARS18

EDITO

Le jeu est ouvert ! Enfin pourrait-on dire. Avec le printemps débutent les vraies courses. Fini de se dorer la pilule aux émirats
ou dans le sud. Place aux vrais hommes, aux guerriers, aux baroudeurs et autres filouteurs de tout poil. Même si des cyclistes
aux jambes aussi épilées qu’une miss France, ça le fait moins du coup.
Enfin, enfin, la vraie bagarre peut commencer, la période des classiques- séquence la plus excitante de l’année- où les plus
audacieux peuvent tenter leur chance. Sur un malentendu ça peut passer.
Place aux tactiques débridées, aux bordures maléfiques, aux tranchées légendaires et aux murs à propos !
Les acteurs sont prêts comme chaque année et quand on parle de jeu, le champion du monde actuel semble plus que les autres
s’en accommoder. Lui qui magnifie le vélo comme un jeu et décide de qui gagne ou pas !

Un peu présomptueux le Peter. Il qui tourne autour des grandes classiques mais n’en gagne pas tant que ça et dit il s’en fout
d’en gagner…
Mais bon, on aime le côté joueur du bonhomme qui fait passer le vélo pour un sport facile. Derrière tout ça, il y a une bonne
dose de préparation, mais au moins on ne s’ennuie pas trop. Lui non plus, à voir la tronche de ses collègues il est là, l’œil qui
frise, prêt à la première bouffonnerie.
En ce mois de mars la fête a commencé doucement avec les Strade Bianche. Cette semi-classique gagne ses lettres de
noblesses en attirant de plus en plus de beau monde. Suivent les épreuves historiques d’une semaine telles Paris-Nice ou
Tirreno-Adriatico qui se tirent la bourre et partagent en deux le peloton, avant qu’il ne se regroupe à l’aube du printemps sur la
Primavera, premier monument de la saison. On aime ces classiques pour ce côté légende et aventure moderne qu’elles nous
offrent. Le spectacle théâtral et imprévisible nous scotche devant nos écrans ou au bord de la route.
Un jeu vidéo mais en vrai ! Et c’est ça qui nous plait. Alors en place, et comme dirait une ancienne gloire du ballon rond
reconverti dans le kung-fu : ‘’I love this game’’