Page 3 - ENDIRE GIRO101 MAI18
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EDITO
Alors ç a y est, le Giro, 101éme édition a rendu son verdict. Un grand champion est parvenu à renverser une
situation mal engagée sur une étape d’anthologie. Seule la victoire est jolie disait un ancien navigateur battu de 98
secondes sur la Route du Rhum.
Malgré une certaine opposition, le résultat est encore à l’avantage de la meilleure équipe, dominatrice sur les plus
grands tours. Le coup de force de Chris Froome sur l’étape de Bardonecchia impose le respect d’un cycliste qui se
construit un des plus beau palmarès de ces dernières années.
…Pardon, pardon ? Ai-je bien dit respect ? Oui et pourtant…
Des suiveurs et quelques coureurs sont montés au créneau sur la situation du britannique.
Comme nt un type qui gagne un tour (d’Espagne) en septembre avec un contrôle anormal, peut il encore courir six
mois plus tard ?
Le rouleur anglais positif à un taux qui ferait rire une vache espagnole est encore sur la route en cette fin mai.
Les instances ne statuent pas sur ce cas qui aurait du être réglé avant le début de saison. On se demande
pourquoi une commission sportive ne rend pas son verdict dans un cas de dépassement de médication. Simple,
basique mais non !
Y a-t-il une négociation secrète entre la Sky et l’UCI pour un ‘’arrêt programmé’’ ? Les avocats sont ils si confiants
du gain de ‘’l’affaire’’ que l’UCI doute du résultat ?
D'après un quotidien italien, l’équipe aurait dépensé 7 millions d'euros en services de différents avocats et experts
scientif iques pour démontrer l’innocence de son leader.
Espérons que d’ici le Tour cette affaire sera réglée, mais rien n’est moins sûr…
En attendant ce tour d’Italie nous aura offert un spectacle quotidien, un tracé intéressant, à part un départ en
Israël ou la dernière ligne droite de 50 bornes dans le désert aura eu raison de notre résistance à une bonne
sieste.
Les retournements ont fait le sel de l’épreuve, l’impression de se retrouver dans les années cinquante-soixante, où
explosions, résurrections et échappées au long court étaient monnaie courante.
L’élasti que s’est tendu pour certains jusqu'à lâcher dans cette dernière semaine de tous les exploits et de toutes
les désillusions.
En conclusion le vainqueur sera vainqueur quoiqu’il arrive. Attention tout de même au retour de bâton sur le Tour
de France où le public français sera surement moins indulgent que les tifosis italiens.
La pression se fera sentir début juillet au départ de Noirmoutier dans les cuissards du team Sky. La prudence sera
de mise pour éviter que les coureurs ne soient trop comprimés dans leurs lycras. Peu d’inquiétude tout de même,
car les fabricants de tissus ont fait des progrès et l’équipe anglaise a toujours un ‘’tour’’ dans son sac pour se
prémunir de tous désagréments…A moins que l’élastique ne claque sous la menace…, Slack, Aie !
