Page 10 - ENDIRE JUILLET 2017 N°2
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ENDIRE
La route se confond avec le relief, le paysage
anthracite et dénudé évoque un lendemain
d’incendie. Le minéral règne en maitre sur le
sommet et les névés nous rappellent que nous
sommes à presque 3000 mètres d’altitude.
Le décor de cet épisode 2 de la série Mercan’tour
nous fait monter aux limites des sommets
asphaltés, la plus haute route d’Europe.
On a senti une certaine prudence et une humilité à
aborder et à finir ce Granfondo unique. La journée
sera longue c’est une évidence, mais l’attrait du
challenge est toujours plus fort au moment
d’envoyer son inscription.
Cette frontière invisible et à la fois palpable,
pousse les concurrents de cette épreuve dans
leurs derniers retranchements.
La montagne monumentale et immense nous
ramène à la petite place que tient l’humain dans ce
type de décor.
Les quelques 300 participants (sur les deux
distances) peuvent apprécier à sa juste valeur le
fait de traverser le Parc du Mercantour.
Cette épreuve mérite d’être connue mais peut on
espérer avoir autant de participants que sur une
‘’Marmotte’’ (6000 personnes). On en doute, car la
difficulté de la course et le manque de notoriété du
col de la Bonette, qui n’a jamais servis d’arrivée à
une étape du Tour de France, font qu’il sera difficile
de ‘’remplir’’ autant. C’est peut être un mal pour un
bien car 4500 mètres de dénivelé ça se mérite et
ce Mercan’tour là, doit rester exclusif et un vrai
défi.
LA COURSE DANS LES NUAGES 10